Le journaliste et critique de théâtre, Samir Meftah, a animé le tout premier café littéraire de Dar El Hikma, dimanche après-midi, au siège de l'Union des écrivains algériens, et ce, en faisant la lecture de son texte (théâtral) intitulé Le Miroir. Un texte très actuel. -Le texte de la pièce théâtrale intitulée Le Miroir est une «réflexion» humaniste… Cela se passe dans un hôpital psychiatrique mettant en scène quatre personnages. Un médecin - ayant exercé en Irak durant la guerre - et son frère, un infirmier et un patient. Et ces comparses veulent changer le monde. C'est un huis clos dialectique entre ces comparses… Oui, absolument, c'est une dialectique entre ces quatre personnages ayant pour objectif : réformer le monde. Le texte Le Miroir est ponctué de messages politiques, pacifiques et humanistes. Ainsi que de valeurs cardinales universelles. Et puis, un message anti-guerre. Le médecin a été volontaire en Irak. Il a vécu l'horreur et la tragédie de la guerre. -Pourquoi avoir intitulé le texte (théâtral) Le Miroir ? Pourquoi ? Parce que cela reflète le conflit de la vérité. Est-ce qu'on est obligé de changer ou non ? C'est cela la vérité. Il s'agit de l'attente d'un vrai changement. -Le Miroir est un texte d'actualité… C'est un texte actuel. C'est le moment de lire et voir (théâtre) ce texte. Il reflète le vent de liberté soufflant en Tunisie, Egypte et autres Libye. Ce qui se passe dans le monde arabe. Mes personnages sont de ce monde-là. -Il y a aussi cette situation conflictuelle entre les deux frères… Le leadership ? Oui, il y a un petit conflit entre les deux frères dans la conception du changement. L'idée du leadership de la «rébellion»… Pour un changement radical. Sinon, on demeure malade. En fait, Le Miroir, c'est un conflit d'âge et de génération. Il faut donner la chance aux jeunes pour opérer des changements à leur façon. -Le Miroir est cautionné par une intellectuelle libanaise… Oui, absolument. Ce texte a reçu la précieuse caution de Sawsan Al Abtah, journaliste à Al Chark Al Awsat et professeur à l'université de Beyrouth. Sawsan Al Abtah a préfacé le texte théâtral Le Miroir, et l'a intitulé Les miroirs de Samir. -Ce texte a été primé… Oui, le texte Le Miroir a reçu le prix du président Ali El Maâchi, en 2009. -Le Miroir sera-t-il monté en pièce théâtrale… Oui, il existe un projet de monter Le Miroir en spectacle. C'est en discussion avec le Théâtre régional de Mascara. Un texte qui a reçu le prix du Président ne peut que voir le jour (rires). -D'autres projets en gestation… J'écris un texte sous forme de message intitulé Khalidoun (Immortels), à l'occasion du 50e anniversaire de l'indépendance de l'Algérie (1962). Une réponse aux Français. Avec un côté humaniste et humanitaire durant la Révolution (1954). Une histoire d'amour remplie de messages humains. Ainsi que d'autres projets. La deuxième partie de La Princesse de la jungle dans la même veine que Harry Potter. C'est un exercice difficile. Et un monodrame portant sur l'histoire d'un journaliste. -Vous êtes un boulimique… J'éprouve un besoin constant d'écrire et de me libérer de cette charge. Et c'est durant la nuit. Et même que je suis exténué. Après, c'est une libération. C'est un besoin physique et psychologique, malgré la charge de travail. C'est une écriture jeune. Pour vous dire, dans les 48 wilayas, il existe un «vivier» de jeunes talents. Il sont créatifs et plus inventifs que moi. Il y a des jeunes qui n'ont pas le chemin, la voie pour se faire prévaloir, entendre et se distinguer.
Al Mir'at (Le Miroir); Samir Meftah Texte théâtral. Editions Dar Al Abakira (2011)