Photo : Riad Par Sihem Ammour L'espace littéraire «Echos de plumes» du Théâtre national algérien (TNA) a accueilli dimanche dernier, une rencontre animée par le romancier Waciny Laredj et le dramaturge Mourad Snouci. Ils ont présenté une nouvelle pièce intitulée la Femme de papier, une adaptation libre du roman la Femme virtuelle. A cet effet, Waciny Laredj a déployé ses talents de conteur pour partager avec la nombreuse assistance un résumé de son roman qui relate une histoire d'amour triangulaire où la femme légitime découvre que son mari la trompe avec Meriem. Cette dernière est en fait la projection de la femme idéale telle que la conçoit le personnage de l'auteur jusqu'à substituer le prénom de sa dulcinée à celui de Leila. Ainsi, Meriem se retrouve réduite à l'état d'un personnage fabriqué de toutes pièces par les fantasmes de l'auteur. Peu à peu, Leila, prendra le pas sur Meriem jusqu'à lui voler toute son existence. Au final, Meriem, qui pensait avoir éliminé sa rivale virtuelle lorsqu'elle aura brisé son reflet dans le miroir, succombera à un funeste destin, laissant le champ libre à Leila qui «se promène allégrement dans les rues d'Alger, vêtue de sa belle robe mauve et semant derrière elle le capiteux parfum de Chanel n°5». Waciny Laredj explique que le principal message qu'il voulait véhiculer dans ce roman est que «ceux qui tentent de mener des batailles contre la création sont les premières victimes de cette guerre perdue d'avance».A propos de l'adaptation de son roman au théâtre, Waciny Laredj a confié à l'assistance qu'il considérait cela comme un grand honneur. Il a ajouté que c'était aussi rendre un grand hommage à un écrivain que de promouvoir ses textes littéraires sur les planches du théâtre. Quant au dramaturge Mourad Snouci, il a tenu préciser que la Femme de papier est avant tout une adaptation très libre de l'œuvre de Waciny Laredj en le remerciant de sa confiance. Il a souligné à ce propos qu'il avait plus axé l'écriture du texte dramaturgique sur la situation de conflits que vivent les personnages féminins du roman que sur la trame amoureuse. Après avoir partagé avec l'assistance la lecture de ce nouveau texte dramaturgique, Mourad Snouci a annoncé que la nouvelle pièce sera bientôt sur les planches. Elle sera mise en scène par Sonia dans une coproduction entre le TNA et le Théâtre régional de Skikda. En marge de la rencontre, Feth El Nour Benbrahim, chargé de la communication au département théâtre de la manifestation «Tlemcen, capitale de la culture islamique 2011», a confié que M'hamed Benguettaf, directeur de ce département, a effectué un déplacement dans la wilaya de Tlemcen, en compagnie d'une délégation composée du staff technique et artistique, pour peaufiner les derniers détails des aspects technique et logistique pour le bon déroulement du programme théâtral, dont le coup d'envoi sera donné le 1er mars prochain à la maison de la culture Abdelkader Alloula, avec la représentation, durant trois journées consécutives, de la pièce Choukhouss oua ahdath (personnages et événements), du regretté dramaturge irakien Kacem Mohamed, mise en scène par Haïder Ben Hocine. Le chargé de communication du département théâtre a ajouté que, dans le cadre de la manifestation la ville de Tlemcen accueillera une à deux générales par mois avec au menu près d'une vingtaine de pièces qui rendront hommage à des personnalités ou des grands de la culture algérienne, à l'instar du saint patron de la ville, Sidi Boumediene, de Mohamed Dib, de Tahar Ouattar, de Kaki et Alloula. Il est également prévu des coproductions entre les troupes indépendantes et les coopératives théâtrales dans le cadre de cinq ateliers de formation et de création.