Des élus à l'assemblée populaire (APW), qui ont même siégé dans les années 1990, ne constatent «aucune avancée dans ce secteur». Depuis sa création, l'agence nationale du développement touristique (ANDT), chargée de la gestion des zones d'expansion et des sites touristiques (ZEST) dans la wilaya de Tizi Ouzou, n'est parvenue à finaliser que deux études d'aménagement des Zest sur les 8 existantes. Il s'agit des Zest de Sidi Khlifa et Azeffoun qui ont été confiées en priorité au bureau d'étude espagnol Arc Maq. La direction du tourisme en a proposé 6 autres zones à l'étude et la création de 4 autres en zone de montagne afin de promouvoir le tourisme climatique. Depuis la création des zones d'expansion touristiques, appelées alors ZET (zone d'expansion touristique), en 1988 aucune opération d'aménagement n'a été entamée. Et ce, en raison des contraintes juridiques, topographiques mais aussi, il faut le dire, de manque d'une réelle volonté politique. Des élus à l'assemblée populaire (APW), qui ont même siégé dans les années 1990, ne constatent «aucune avancée dans ce secteur. Les actions projetées restent toujours au stade de l'étude et d'inscription». À ce propos, le directeur du tourisme, qui est intervenu lors de la dernière session ordinaire de l'APW réitère ses engagements : «Une opération d'aménagement a été inscrite et les projets des cahiers de charges sont en cours d'étude». Ce dernier «pense», toutefois, que le plan d'aménagement de ces zones sera achevé «d'ici la fin de l'année 2011», un délai de plus, pendant que des investisseurs affluent de tous les horizons pour y installer leurs affaires. Le développement touristique qui dépend en grande partie de la mise à niveau et la viabilisation des Zest risque de s'éterniser. Problème juridique L'ANDT, pour laquelle la mission d'exécuter les études et l'aménagement des sites, se heurte régulièrement au problème de la nature juridique des terrains, essentiellement des propriétés privées. Alors qu'il est reproché à cet organisme sa «défaillance» dans l'accomplissement de sa tâche par les élus, le directeur du tourisme souligne une contrainte financière dont souffre l'agence. à l'entendre, la loi de 2003 qui profère de nouvelles prérogatives à l'ANDT reste insuffisante. «La préservation et la prise en charge de ce patrimoine passent inéluctablement par le rachat des terrains pour l'exercice du droit de préemption des biens situés à l'intérieur de ces zones conformément aux dispositions prévues par la réglementation en vigueur», affirme-t-il. Cela étant dit, l'opération de Cadastre qui permettra d'assainir la situation juridique des lots de terrain vient à peine d'être entamée. «En l'absence d'un cadastre général de ces zones, nous avons engagé une opération cadastrale menée conjointement avec les services des Domaines et de la Conservation foncière pour tous les biens situés à l'intérieur des Zest», ajoute le directeur. En effet, en février 2011, 496 lots dont 245 situés à l'intérieur des Zest qui représentent plus de 132 ha ont été identifiés. Dans le but de l'extension du foncier touristique et assurer un équilibre entre les zones du littoral et celle de la montagne, la direction du tourisme avait proposé dans le cadre de son schéma directeur la création par décret de quatre ZEST. Ces sites sont localisés à Tala Guilef (Boghni), Yakouren, Azrou N'thor (Iferhounene) et Tizi Oujavouv (Bounouh) dont les dossiers sont au niveau de l'administration centrale.