Incendiée, suite aux émeutes du mois de janvier dernier, l'agence BDL de Aïn El Hammam tarde à rouvrir ses portes. Les locaux qui étaient, il y a peu de temps, des bureaux confortables, ne sont plus que ruines aujourd'hui. Le matériel et le mobilier brûlés jonchent le sol jusque sur le trottoir, sans que personne ne daigne nettoyer les lieux pour effacer les stigmates de la colère des jeunes de Aïn El Hammam durant ces deux jours. Les clients de l'agence sont priés, quant à eux, de se rapprocher du bureau, ouvert à leur intention au chef-lieu de wilaya, à Tizi Ouzou, soit à 50 km de l'ex Michelet. Ainsi pour toute opération, les usagers sont contraints de se déplacer, avec tous les désagréments qu'un tel voyage génère pour des personnes âgées ou malades. Si la population avait compris les raisons de la délocalisation de sa banque après le sinistre, il demeure qu'elle n'admet pas que la direction de la BDL ne prenne pas encore de mesures nécessaires pour se rapprocher de sa clientèle, déjà assez «punie».