Les travailleurs de CO. GO ES-Senia (ex-ENCG, entreprise des corps gras) restent mobilisés et se plaignent toujours de la situation d'abandon qui prévaut au sein de leur unité depuis la cession en 2006 des parts de la société à un privé. Estimant que le partenaire n'a pas respecté ses engagements (investissement, salaires, formation, plan de carrière, etc.). Ils revendiquent une reprise de l'activité qui les mettra à l'abri de la menace de déstructuration, imminente, si les démarches entreprises jusque-là n'aboutissent pas. Parmi celles-ci, notifiées dans un compte-rendu de réunion rendu public le 28 mars dernier, M.Bouras, SG de la section syndicale UGTA de l'entreprise, évoque la séance de travail tenue à Alger le lundi 7 mars au siège du SGP Tragral, l'instance représentant l'Etat qui détient 20% du capital de la société. «Un dossier concernant ce contentieux a été constitué et transmis au CPE (comité de participation de l'Etat) pour étude avec toutes les parties concernées; mais cela exigera une expertise externe pour évaluer la situation réelle de la société», atteste le représentant syndical qui déplore le fait que cette démarche prenne encore du temps. «On nous a dit que le dossier sera traité au plus tard le mois juin mais nous restons sceptiques», ajoute le porte-parole syndical pour qui les revendications des travailleurs demeurent ouvertes en attendant une prise en charge du problème par le ministère de l'Industrie pour préserver en même temps les emplois et l'entreprise. Ils comptent sur une solution inscrite dans la nouvelle politique des réformes économiques prônées par le gouvernement.