Le Comité national pour la défense des droits des chômeurs réclame, entre autres, un travail décent et la permanisation des travailleurs précaires. Nous sommes tous dans la même tranchée.» Le Comité national pour la défense des droits des chômeurs (CNDDC) lance un appel à une initiative unitaire de tous les mouvements de contestation qui agitent, depuis des mois, le pays. Dans une déclaration rendue publique le 30 mars dernier, Samir Larabi, porte-parole du comité des chômeurs, invite à un rassemblement unitaire le 1er mai prochain, à la place du 1er Mai, à Alger. «L'Algérie connaît ces derniers mois des mouvements de protestation, des grèves cycliques et des contestations populaires très denses. Des mouvements de protestation qui revendiquent un travail décent, la permanisation des travailleurs précaires, la promulgation des statuts particuliers, des augmentations de salaire, le droit au logement, des conditions d'études décentes, le respect des libertés syndicales et publiques», est-il énuméré dans le document. Toutefois, en dépit de la convergence des revendications exprimées, ces luttes restent corporatistes et dispersées. «Sans s'ériger en donneurs de leçon, sans prétention de direction et de récupération, le Comité national pour la défense des droits des chômeurs propose à tous ces secteurs en lutte une initiative unitaire», affirme-t-on dans le communiqué. Le CNDDC appelle ainsi l'ensemble des syndicats, travailleurs, chômeurs, étudiants, associations et organisations politiques à rejoindre cette initiative unitaire et à renforcer ses rangs afin de faire aboutir toutes ces revendications légitimes. Il est escompté, à travers ce rassemblement, en sus de son aspiration fédératrice, l'expression de moult revendications. Même s'il est assuré dans l'appel que «lors ce rassemblement unitaire, toutes les entités peuvent participer avec leurs propres déclarations et mots d'ordre et en toute autonomie», quelques points ont d'ores et déjà été dégagés, ont condensé des réclamations exprimées par l'ensemble des contestataires. «Pain, travail et liberté…» «Ensemble, exigeons» un travail décent pour tous ainsi que la permanisation de tous les travailleurs, qu'ils soient contractuels, embauchés dans le cadre de l'emploi de jeunes ou du filet social. De même, les initiateurs de cette marche demandent l'instauration d'une allocation chômage à hauteur de 50% du SNMG, et ce, pour tout demandeur d'emploi. Salaire minimum garanti dont il est demandé l'augmentation à hauteur de 30 000 DA. En sus, il est demandé la mise en place d'une échelle mobile des salaires, ainsi que la retraite après 32 ans de service, mesure accompagnée d'une revalorisation des pensions. Il sera aussi exigé l'abrogation de l'article 87 bis de la loi régissant les relations de travail (11/90), tout comme l'association des syndicats à l'élaboration du nouveau code du travail. L'une des autres revendications proposées par le CNDDC est la nationalisation et renationalisation des entreprises stratégiques, à l'instar des ports, de la téléphonie mobile, d'El Hadjar, de Lafarge, ou encore des briqueteries, qui doit aller de pair avec l'interdiction des licenciements économiques. Sur un autre volet, le CNDDC entend se battre pour l'amélioration de la qualité des services publics, tels que l'éducation, l'enseignement supérieur, la santé ou encore les services administratifs, ainsi que la consécration du droit au logement pour tous.De même, last but not least, l'appel compte battre le pavé afin d'exiger la consécration du respect des libertés d'expression, d'organisation, de manifestation et du droit de grève.