Les habitants espèrent que les autorités de la wilaya tiendront parole, et ne feront pas comme leurs prédécesseurs. Les habitants des chalets de la cité Sotraco, dans le secteur de Boudraâ Salah, seront relogés dès cet été, a-t-on appris, hier, auprès de Slimane Ras Ledjebel, délégué du secteur urbain de Boudraâ Salah, lequel a rappelé les déclarations faites aux habitants par le chef de daïra de Constantine en présence du P/APC. Après de longues années d'attente, les 720 familles occupant les chalets en amiante de la cité Sotraco seront enfin pris en charge. Rappelons que ces habitants ont plusieurs fois bloqué la RN27, passant à proximité du siège du secteur de Boudraâ Salah, afin de crier leur ras-le-bol et leur désespoir face aux fausses promesses faites par les responsables de la wilaya depuis 2006. Durant le mouvement de protestation mené le 13 mars dernier, ils étaient nombreux à manifester. «Chaque jour notre état de santé se dégrade, la liste des victimes des toitures en amiante continue de s'élargir ; parmi elles figurent des enfants, des femmes et des vieux qui souffrent tous d'allergies et même de cancer du poumon. Les chalets que nous occupons, construits à base d'amiante, sont devenus nos propres tombes », ont-ils dénoncé. Pour que leurs revendications soient prises en considération par le premier responsable de la wilaya, le comité du quartier a rédigé une lettre résumant leurs inquiétudes, tout en sollicitant de l'aide. «L'intervention du wali est nécessaire, surtout après l'éclatement des canalisations d'eau et celles des eaux usées implantées sur un terrain glissant. Malgré nos incessants appels en direction des responsables de notre secteur, rien n'a été fait», peut-on lire dans leur requête. Erigés dans les années 1980 pour héberger, durant une période n'excédant pas cinq ans, les familles sinistrées de la vieille ville, ces chalets, dont l'âge théorique a été largement dépassé, sont devenus un danger public. Les toitures, pleines de trous béants, ne résistent plus aux infiltrations des eaux de pluie, alors que les cloisons intérieures se détachent par lambeaux. Leurs murs creux sont envahis par les insectes, sans parler des rats qui partagent le quotidien des habitants et constituent un vecteur de transmission de maladies contagieuses.