Contrairement aux promesses des autorités locales, le relogement des occupants du “Sotraco” n'a pas eu lieu durant l'année 2007. Les habitants “marginalisés”, depuis plus de 28 ans dans un ghetto, demeurent toujours sur la liste d'attente. Située en contrebat de la cité El Bir, dans le secteur urbain Boudraâ-Salah, la cité Sotraco reste l'un des points noirs de la vile des ponts avec près de 300 chalets exposés aux risques d'amiante. Les occupants de la cité en question dénoncent l'état dégradé d'une douzaine de chalets et l'insécurité qui y règne pour devenir un lieu propice des délinquants et des consommateurs de psychotropes. Le problème d'alimentation en eau potable est venu compliquer la vie des citoyens. “Nous sommes privés d'eau depuis 7 ans. Les gens s'alimentent à partir de la conduite dégageant le trop plein d'eau du réservoir de la station de pompage dominant la cité”, nous disent les résidents de la cité. Chose que nous avons pu constater sur place. L'eau qui se déverse sur une fosse remplie de déchets demeure de qualité douteuse. Deux bidons découpés sous forme d'entonnoirs sont accrochés à la conduite. De leurs goulots, partent deux longs tuyaux qui descendent vers les habitations à tour de rôle, avec un faible débit. À signaler que la cité a été construite en 1979 pour abriter des familles sinistrées du Souika, Rahbet Essouf et Echaraâ, durant une période transitoire ne devant pas excéder cinq années. Le provisoire s'est éternisé avec des conditions de vie déplorables sous une toiture en amiante. Le site reposant sur un terrain glissant ne cesse de connaître une dégradation continue. Plus de 300 chalets existent toujours. Ils abritent chacun plus d'une famille avec des centaines d'asthmatiques, notamment des enfants. Radia M. A.