Les habitants de la cité Sotraco du secteur urbain Boudraâ Salah ont encore une fois bloqué la route d'El Menia. Femmes et hommes de tous âges, se sont rassemblés, hier, sur la route pour crier leur ras-le-bol. «Chaque jour notre état de santé se dégrade, la liste des victimes, enfants et adultes, continue de s'allonger à cause de l'amiante des chalets où nous vivons, qui sont plutôt devenus des tombes», ont-ils tonné. Ces chalets qui ont été construits dans les années 1980 étaient destinés aux habitants de la vieille ville. Après toutes ces années, les baraques ont fini par se détériorer. «Les toitures sont pleines de trous par où s'infiltrent les eaux pluviales, et les cloisons se détachent par lambeaux. Sans compter toutes sortes de bestioles, des rongeurs aux insectes, avec toutes les maladies qu'ils peuvent transmettre, surtout à nos enfants», disent ces gens. «L'ex-wali nous avait rendu visite en 2006, et nous avait promis de nous reloger dans le cadre du programme de l'habitat social ; les autorités sont au courant de tout ce que nous endurons car nous avons plusieurs dossiers déposés à la wilaya, avec même des photos de nos misérables baraques», affirment-ils. Dans une lettre adressée au wali, et dont nous détenons une copie, ils demandent à ce dernier d'intervenir, surtout après l'éclatement des canalisations d'eau et des avaloirs.
