Les grévistes dénoncent ce qu'ils ont qualifié de «gestion chaotique» des espaces portuaires liés aux activités de la pêche par l'EGPP (Entreprise de gestion du port de pêche). Ce dimanche matin, la flottille de pêche, tous types confondus, chalutiers, sardiniers et petits métiers, est restée immobilisée au port de Ghazaouet. Non pas à cause du mauvais de temps, mais il s'agit en effet d'une grève d'une semaine décidée par les professionnels de la pêche qui estiment que le recours à la grève demeure l'unique moyen dont ils disposent pour faire entendre leurs doléances quand toute autre tentative de dialogue et de persuasion a échoué. Dans un communiqué rendu public ce dimanche, les grévistes dénoncent ce qu'ils ont qualifié de «gestion chaotique» des espaces portuaires liés aux activités de la pêche par l'EGPP (entreprise de gestion du port de pêche). En ce sens, ils évoquent un sardinier immobilisé en cale sèche depuis plus de 8 mois. Sa mise à l'eau ne peut être effectuée à cause du dysfonctionnement du treuil. Ils signalent aussi les conditions d'hygiène et de salubrité qui caractérisent la halle à marée où s'effectue la vente en gros du poisson. L'indemnisation des équipages pendant les périodes de mauvais temps et du repos biologique, la vétusté de la flottille, les nouvelles taxes imposées, la retraite dérisoire des marins pêcheurs figurent en bonne place dans la plateforme des revendications. Les grévistes menacent de recourir à d'autres formes de protestations plus radicales si leurs revendications ne sont pas prises en considération.