La production du poisson en Méditerranée oranaise a atteint un record historique en 2006 avec une hausse de 24% durant les premiers mois de l'année par rapport à la même période de 2005. 7 000 et 14 000 tonnes, c'est la biomasse pêchée qui sera atteinte d'ici à la fin de l'année, estimée par l'Entreprise de gestion du port de pêche d'Oran (EGPP) respectivement dans ses deux plateformes portuaires d'Oran et de Bouzedjar (wilaya de Aïn Témouchent). Cette performance est expliquée par le premier responsable de cette entreprise du port de pêche d'Oran par la récente injection de plusieurs unités de pêche, fruit d'un important investissement du secteur. Ainsi, les captures se ont été plus importantes ces dernières semaines après la crise du mois de juin dernier. Conséquence la sardine est cédée entre 60 et 80 DA et a même descendue sous la barre des 40 DA le kilo sur les étals. Il est à signaler que l'essentiel de la production de cette entreprise est constituée de poisson bleu. Les pêcheries de l'Ouest tentent ainsi de réagir et de s'adapter à la nouvelle donne de l'économie de marché. Ces performances permettent de doubler l'effort de pêche, notamment en intervenant sur la taille des flottilles que compte l'EGPP qui comprend 19 chalutiers, 26 sardiniers et 29 petits métiers rien qu'à Oran. Le premier responsable de l'EGPP d'Oran soulignera que pas moins de 400 opérateurs potentiels ont manifesté leur intérêt pour investir après que le ministère de tutelle eut lancé un appel à manifestation d'intérêt le 20 juillet dernier relatif à la dotation en équipements et moyens d'exploitation modernes de 29 ports de pêche et de commerce halieutique implantés dans les différentes régions du pays. La plupart de ces investisseurs sont des étrangers venant d'Italie, du Japon, de Tunisie, de Belgique et des Emirats arabes unis. Ces investissements permettront de créer à terme 2 500 nouveaux postes d'emploi qualifiés et offriront des opportunités de développement des activités annexes liées à la pêche. CHERIF LAHDIRI