Les travailleurs des différents complexes pétrochimiques de la zone industrielle d'Arzew ont observé hier un sit-in devant le siège de l'activité aval de Sonatrach à Oran. Ce mouvement fait suite à plusieurs actions et débrayages qu'ont connus les différentes entreprises de la zone industrielle d'Arzew relevant du groupe Sonatrach. Ces derniers, dans une déclaration lue à l'issue d'une rencontre des délégués avec les responsables de l'entreprise, disent être désorientés par la confusion créée par le contenu du bulletin interne, à savoir l'info express n°6 du 29 mars portant sur les négociations entamées par la tutelle avec les représentants des travailleurs. «La réunion tenue le 4 mars à l'issue d'un sit-in avait porté notamment sur des revendications sociales et salariales. Le président-directeur général du groupe s'était engagé à revaloriser certaines indemnités, à l'instar de l'indemnité du travail posté, de nuisance, de nourriture et autres. Malheureusement, rien n'a été concrétisé», selon la déclaration des travailleurs. Les protestataires déplorent le report des négociations sur la revalorisation de l'indemnité de panier pour les personnels assurant le travail posté et qui reste «en deçà du seuil perçu par les employés de la direction du siège de l'activité aval». La plateforme de revendications remise aux responsables du groupe comporte notamment l'indexation des indemnités sur le salaire de base à partir du 1er juin 2009, la revalorisation de l'indemnité du salaire unique et celle du panier qui doit être fixée à partir d'un seuil qui prend en considération les fluctuations du pouvoir d'achat. Cette plateforme sera transmise par le délégué de l'activité aval aux responsables de l'entreprise qui tiendront aujourd'hui un conseil d'administration. «Nous exigeons que nos revendications soient retenues dans l'ordre du jour du conseil d'administration. Nous exigeons des réponses claires, faute de quoi nous serons contraints de recourir à un mouvement de grève générale», lit-on dans cette déclaration. Les travailleurs rencontrés sur les lieux considèrent que la direction de l'entreprise n'a pas tenu ses engagements. «Nos délégués ont rencontré, le 24 mars, le vice-président-directeur général qui s'était engagé à prendre en charge l'ensemble de nos revendications. Or, à ce jour rien de concret n'a été réalisé. C'est une volte-face de la direction et nous sommes contraints à rester mobilisés pour faire aboutir nos droits», ont indiqué des délégués rencontrés sur l'esplanade du siège de l'activité aval. Par ailleurs, des travailleurs de l'entreprise CP1 Z (ex-Enip) ont tenu, par leur présence, à exprimer, d'une part, leur solidarité avec leurs collègues assurant le travail posté des autres complexes de la zone, et d'autre part, à rappeler que leurs revendications n'ont pas encore, elles aussi, abouti. «L'Enip a été intégré au groupe Sonatrach en 2010. Nous avons exigé l'alignement de nos salaires sur la grille du groupe. Nous avons exigé de percevoir la différence sous forme de rappel avec effet rétroactif à partir du 1er janvier 2010, mais nous n'avons rien vu venir. La direction nous a proposé un rappel calculé à partir du 1er janvier 2011, une proposition que l'ensemble des travailleurs ont rejetée», notent des délégués.