Le groupe industriel Cevital et la société française Biophyres ont signé un accord pour la création d'une usine de traitement et de transformation des déchets avicoles. Béjaïa a abrité, la semaine dernière, deux manifestations économiques.Le premier événement a consisté en la tenue de la deuxième édition du salon de la PME qui s'est étalé sur six jours. Organisé par la chambre de commerce et de l'industrie Soummam (CCIS), ce salon a accueilli une quarantaine d'exposants. Des entreprises opérant dans l'industrie dont notamment l'agroalimentaire, mais aussi dans les services, ont tenu des stands à côté des banques et des organismes publics d'aide à la création d'entreprise à l'image de l'Andi, l'Angem et la Direction locale de la PME.Dans la foulée, Béjaïa a également abrité le salon international de l'investissement et du partenariat (Béjaïa Invest), premier du genre dans la wilaya, qui s'est tenu du 28 au 30 mars dernier. Une vingtaine d'entreprises étrangères ont pris part à ce salon organisé par Béjaïa-Invest Algérie (BIA) en collaboration avec la CCIS et l'Unifrance. Le but est de mettre en relation de partenariat les entreprises locales avec leurs homologues venues de France, de Turquie et d'Espagne. Le groupe industriel Cevital et la société française Biophyres ont signé un accord pour la création d'une usine de traitement et de transformation des déchets avicoles. Ces deux manifestations économiques sont intervenues au moment où les indicateurs économiques placent Béjaïa en première position à l'échelle nationale en matière de croissance de la population des PME. Le nombre des PME a progressé de 13% en moyenne, sur an. Une tendance qui s'est confirmée durant les trois dernières années. Au total, 12 643 entreprises privées -dont près de 12 000 de très petite taille (TPE)- sont recensées à la fin 2010, selon les données de la direction locale de la PME qui se réfère aux immatriculations des salariés des entreprises auprès de la caisse nationale d'assurances sociales (CNAS). En nombre de PME, Béjaïa vient en quatrième position après respectivement Alger, Tizi Ouzou et Oran. Le bâtiment tient la part du lion des immatriculations avec 3129 entreprises (14000 emplois), suivi de l'agroalimentaire, premier bastion industriel de la wilaya (avec 508 entités et 3641 emplois). En matière d'embauche, les secteurs économiques public et privé emploient respectivement 1812 et 42 485 salariés. L'ouverture d'une antenne de l'agence nationale du développement de l'investissement (ANDI) a, sans conteste, boosté les créations d'entreprises. Abdelkrim Aouam, directeur de cette antenne, évoque «des perspectives prometteuses en matière de créations d'entreprises». Le grand absent De leur côté, les chefs d'entreprises rencontrés en marge de ce salon, affichent un moral plutôt morose. Les plus récurrents des motifs de mécontentements portent sur les lourdeurs bureaucratiques et l'accès tant au financement bancaire qu'au foncier industriel. Plusieurs opérateurs se plaignent aussi de la non ouverture d'une antenne FGAR à Béjaïa. Le FGAR n'a assuré ses services qu'à 26 PME implantées à Béjaïa. Cet organisme de garantie des crédits a été, d'ailleurs, le grand absent de ce salon. Au chapitre du financement, l'on apprend qu'une société de capital investissement appelée Sofinance vient d'être lancée à Béjaïa. Elle propose des prises de participation dans le capital des entreprises à faible trésorerie. Son compte est alimenté par le fond d'investissement de la wilaya doté d'un capital de un milliard de dinars. Autre point : Pour booster l'offre en foncier industriel, six sites viennent d'être identifiés pour accueillir des zones d'activités. Ils sont implantés à Remila, Taourirt Ighil, Toudja, Taharacht, El Kseur et à Boudjelil. Autre indicateur : l'innovation et la compétitivité. Dans ce chapitre, les entreprises locales sont très en retard. Seules 22 entreprises implantées à Béjaïa sont inscrites au programme de mise à niveau mis en branle par le gouvernement visant un appui des PME pour leur permettre de maîtriser le domaine des technologies de l'information et de la communication (TIC).