La Coordination nationale pour le changement et la démocratie (CNCD-Barakat) lance un appel à tous les mouvements sociaux qui battent le pavé et réclament leurs droits, ces dernières semaines à travers tout le pays, de s'unir et de faire cause commune. C'est le secrétaire général du Syndicat autonome des travailleurs de l'éducation et de la formation (Satef), Mohamed Salem Sadali, membre de la CNCD-Barakat, qui l'a clairement dit, hier, lors d'une conférence de presse animée au siège de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l'homme (LADDH), à Alger. Cette union à laquelle a appelé le Satef devrait donner ses fruits le 1er mai prochain. Selon le SG du Satef, les étudiants, les médecins, les gardes communaux et les autres mouvements de protestation doivent s'impliquer et se préparer pour la journée du 1er mai. «Nous voulons faire du 1er mai prochain un carrefour des luttes sectorielles. On ne peut pas rater ce rendez-vous. Les autres mouvements sociaux qui manifestent actuellement dans la rue doivent tous converger pour faire un front commun», a déclaré Mohamed Salem Sadali. Pour ce faire, le conférencier a affirmé que les contacts entre les autres syndicats autonomes, membres de la Coordination version Bouchachi, ont déjà commencé. Ainsi, pour une profonde concertation, la CNCD-Barakat compte se réunir vendredi prochain. Concernant la situation des libertés syndicales en Algérie, le Satef prévoit plusieurs actions à mener dans les jours à venir, notamment un rassemblement devant le ministère du Travail pour exiger la levée du blocus exercé sur les syndicats autonomes. «Nous allons observer un rassemblement permanent devant le ministère du Travail pour exiger la levée des contraintes et entraves qui freinent l'activité syndicale», a affirmé le SG du Satef. Les syndicats autonomes comptent même déposer une plainte auprès du Bureau international du travail (BIT). «Après une concertation entre tous les syndicats autonomes, nous allons procéder à un dépôt de plainte collective au niveau du Bureau international de travail», a ajouté le conférencier. Parlant du secteur de l'éducation, le syndicaliste a dressé un sombre tableau. La réforme du système éducatif, le livre scolaire, les œuvres sociales et la formation des enseignements, tout cela n'a pas été géré de manière rationnelle, selon Mohamed Salem Sadali. Pour ce qui est des œuvres sociales, le syndicaliste a réitéré sa demande de décentraliser la gestion de ce dossier.