Les journalistes de la Radio nationale s'organisent. Ils étaient près de 150, toutes chaînes confondues, à avoir participé, dans la journée de mardi, à une assemblée générale convoquée par le Syndicat des travailleurs de la radio. Y ont assisté, en sus des journalistes, quatre représentants syndicaux ainsi qu'un responsable de la direction générale de l'entreprise. La réunion, houleuse, aura ainsi duré près de trois heures. A l'issue de cette assemblée générale, il a été convenu l'organisation et l'unification de la contestation. «Chaque rédaction va déléguer deux représentants afin de parvenir à une plateforme de revendications commune et coordonner ainsi nos actions», explique un journaliste de la Chaîne III. «Nous allons organiser, au cours de cette semaine, des réunions de rédaction, afin d'arriver à une plateforme définitive. Par la suite, nous entamerons des négociations avec la direction», ajoute une journaliste de la Chaîne I. De même, l'assemblée a voté à l'unanimité pour la levée immédiate et inconditionnelle des sanctions infligées par la direction générale à l'encontre de quatre responsables de rédaction. Le directeur de l'information de la Chaîne II, la rédactrice en chef adjointe de la Chaîne I, ainsi que deux chefs d'édition de Radio internationale ont ainsi été démis de leurs fonctions le 4 avril dernier. D'autres salariés de la radio, des journalistes, risquent quant à eux d'être traduits en conseil de discipline pour avoir participé au sit-in organisé dimanche dernier. «Des questionnaires leur ont été adressés et les sanctions seront établies sur la base des réponses données. Le règlement intérieur fixe à 15 jours la durée de la procédure», avance Tewfik Khelladi, directeur général de la Radio nationale. Concernant la levée des sanctions demandées par le collectif, le DG affirme que cette demande «sera étudiée en temps et en heure».