Les travaux de l'atelier d'évaluation et de relance de ce secteur ont consisté à poser un diagnostic sur la situation actuelle et proposer des solutions. La filière tomate industrielle, à travers les zones à fort potentiel, Tarf, Annaba, Skikda et Guelma, ne trouve toujours pas un essor probant. Les objectifs de la campagne actuelle 2010/2011 sont d'atteindre 60 000 t de double concentré de tomate alors que les besoins nationaux sont de 80 000. Une ambition difficilement réalisable si l'on se réfère aux 26 unités de transformation, dont seulement 12 sont fonctionnelles. Dans le but d'évaluer et de relancer la filière tomate industrielle, le conseil interprofessionnelle a réuni, mercredi passé, à hammam Ouled Ali, dans la wilaya de Guelma, tous les acteurs (agriculteurs, transformateurs et représentants des instituts spécialisés) susceptibles d'apporter leur savoir-faire. Les travaux de l'atelier d'évaluation et de relance de cette filière ont consisté à poser un diagnostic sur la situation actuelle de la filière et de proposer des solutions. Ainsi, pratiquement absente, la mécanisation de cette culture a été fortement soulevée par les intervenants lors des débats. Les avantages du goutte à goutte par rapport à l'aspersion ou l'irrigation traditionnelle ne s'imposent toujours pas dans les techniques culturales des fellahs. Ces derniers, constatent les communicants, ne maîtrisent pas les plans de culture, et par là même, les traitements phytosanitaires. Des situations cumulées qui font inéluctablement grimper les coûts de production à l'hectare, d'autant plus que les cultivateurs de tomates peinent à se constituer en coopérative, justement pour réduire les charges individuelles. Considérée comme une culture prioritaire de par son importance dans l'industrie agro-alimentaire nationale, le double concentré de tomate consommé annuellement par les ménages est de l'ordre de 2,3kg par habitant. C'est au terme de cet atelier, et en présence du secrétaire général du ministère de l'Agriculture et du Développement rural, de cadres des directions et des chambres de l'agriculture des 4 wilayas, leaders dans la production de tomate industrielle, que des recommandations ont été adoptées pour palier à la fragilité de la filière. Ainsi, il est conseillé, entre autres, la mécanisation de la culture par l'utilisation de planteuses et récolteuses automatiques, la promotion de l'irrigation goutte à gou tte et un accompagnement technique des agriculteurs par les instituts spécialisés.