L'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) a indiqué la semaine dernière que l'indice des prix alimentaires mondiaux a affiché sa première baisse en huit mois, en mars dernier. L'indice avoisinait les 230 points en mars, en retrait de 2,9% par rapport au pic de février, mais restait toujours supérieur de 37% au niveau de mars 2010, a indiqué la FAO, dans un communiqué publié sur son site. «Le fléchissement de l'indice général ce mois-ci apporte un certain répit après les hausses continues des huit derniers mois», a déclaré David Hallam, directeur de la Division du commerce international et des marchés. «Il serait cependant prématuré de conclure à une inversion de la tendance», a-t-il ajouté. «Nous attendons les informations sur les nouveaux semis au cours des prochaines semaines pour avoir une idée des niveaux de production futurs. Mais les faibles niveaux de stocks, les incidences des évènements du Moyen-Orient et d'Afrique du Nord sur les cours du pétrole, et les effets de la catastrophe au Japon sont autant de facteurs qui contribuent à l'incertitude et à la volatilité des prix dans les mois à venir», a-t-il estimé. Les cours internationaux des huiles et du sucre ont enregistré le fléchissement le plus marqué, suivis des céréales. En revanche, les prix des produits laitiers et de la viande ont augmenté, bien que de façon marginale pour la viande. L'indice FAO des prix des céréales avoisinait les 252 points en mars, en recul de 2,6% par rapport à février, mais encore supérieur de 60% à mars 2010. Le mois de mars a été marqué par une extrême volatilité des céréales: les cours internationaux ont commencé par dégringoler sous l'effet d'événements externes au marché, tels que le climat d'incertitude économique croissante lié aux troubles en Afrique du Nord et dans certaines parties de l'Asie de l'Est et aux séisme et tsunami qui ont frappé le Japon, avant de récupérer la plupart de leurs pertes. Les prix du riz ont également chuté compte tenu des disponibilités abondantes dans les pays exportateurs et de la demande d'importations stagnante.