La Conserverie alimentaire Amor Benamor (CAB), ambitionne de devenir un acteur incontournable dans le marché de transformation des céréales. L'entreprise reste cependant confrontée au problème d'approvisionnement en matières premières. L'Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC) ne lui fournit que 50% des besoins de l'unité de production. Pour contourner cette contrainte, le groupe s'est tourné vers les agriculteurs qu'il envisage d'aider à améliorer la qualité des céréales algériennes. «Notre principal projet est de mettre en place un réseau avec les céréaliculteurs en partenariat avec le ministère de l'Agriculture», nous a confié Adel Benamor, directeur de l'unité pâtes et couscous, en marge du Salon international de l'agroalimentaire Djazagro qui se tient au Palais des expositions (Pins maritimes). «Le blé algérien avait auparavant une grande notoriété dans le monde, que nous voulons retrouver. En développant la production nationale, nous pourrons envisager d'augmenter nos capacités qui tournent actuellement à 50%», souligne-t-il. La CAB a été créée en 1984 par le défunt Amor Benamor ; elle produisait 200 tonnes de concentré de tomate par jour. Elle a connu, au fil des années, une ascension fulgurante pour atteindre 5400 t/j actuellement. «Nous avons transformé 50% de la production nationale de tomate industrielle en 2010», note Adel Benamor. La CAB a investi le marché des pâtes en 2009. Elle produit quelque 180 t/j, mais espère arriver à 300 t/j à moyen terme. «Nous allons compléter la gamme et, pourquoi pas, exporter», indique notre interlocuteur. Le groupe comprend également une semoulerie d'une capacité de 700t/j et une pépinière qui fournit essentiellement des plants de tomate industrielle.La CAB, qui aspire à devenir un grand groupe de l'industrie alimentaire en Algérie, s'est distinguée par une participation très remarquée au Djazagro où son stand est pris d'assaut par des curieux venus goûter ses pâtes et de son couscous.