Après son évacuation sur le CHU d'Oran, Hounet Samir est toujours en réanimation. Atteint au 3ème degré, ce premier immolé de la wilaya de Témouchent, âgé de 26 ans, avait tenté d'aborder Mme le wali qui était en tournée à Aïn Tolba. Il voulait se rapprocher au sein d'un groupe de citoyens venus présenter leurs doléances. Ils avaient été repoussés du fait que seuls les membres de la délégation officielle pouvaient accéder à une école, une des étapes au programme de la visite de la cheftaine d'exécutif de wilaya. C'est à ce moment-là que le malheureux s'est transformé en torche humaine avec une bouteille remplie d'essence qu'il avait sur lui. Selon plusieurs sources crédibles, Samir Hounet avait été reçu auparavant par la cheftaine de daïra, le maire et Mme le Wali. Il avait abordé cette dernière lors d'une manifestation culture, le 8 mars. A cette occasion, elle lui a fixé audience pour le 14 mars où il a été reçu. Il ressort de tous les témoignages que Samir Hounet n'était pas un diplômé de l'université en chômage, d'où ses déboires. En effet, au bout de deux années d'étude à Tlemcen en tronc commun, il a été recalé au passage de la 3ème année en vue de poursuivre des études d'architecture. C'est ainsi qu'il est devenu demandeur d'emploi. Mais, un malheur n'arrivant jamais seul, il n'a pu produire une attestation prouvant l'arrêt de ses études universitaires de façon à bénéficier du dispositif d'emploi des jeunes (DAIP). A cet égard, un maire d'une des 28 communes de la wilaya, pour n'avoir pas réclamé un tel document à un étudiant qui prétendait avoir été exclu de l'université, s'est retrouvé dans une inextricable situation et accusé de détournement de deniers publics. Selon les dires de Samir Hounet au maire d'Aïn Tolba, l'université Abou Bakr Belkaïd n'aurait pas voulu lui délivrer le précieux sésame au pré-emploi.