Le groupe public de l'électricité et du gaz, Sonelgaz, a ordonné aux présidents de ses filiales de «réserver aux doléances légitimes (des travailleurs, ndlr) les réponses les plus pertinentes», selon un communiqué du groupe rendu public jeudi dernier. Il s'agit, ajoute la même source, de la revalorisation de manière «significative» des montants des indemnités liées aux conditions de travail dans le Sud ainsi que celles en rapport avec la continuité du service. La direction de Sonelgaz a exhorté également les présidents des sociétés du groupe «de mettre en œuvre les mesures décidées antérieurement et non appliquées à ce jour, et ce, tout en confirmant leurs dates d'effet (primes commerciales et de projets, etc.)». La commission paritaire de négociation collective «examinera les questions relatives aux salaires et aux indemnités communes en visant une consolidation de l'important effort de revalorisation consenti en 2010 tout en préservant les situations financières des sociétés et en sauvegardant les emplois», rappelle le communiqué. Le même groupe affirme avoir instruit sa direction des ressources humaines afin d'accélérer «la relance et le traitement des dossiers relatifs à la gestion des carrières (régularisation des situations des titulaires de titres et diplômes et la validation des acquis de l'expérience)». La direction lui a demandé, selon les termes du communiqué, de hâter «les réflexions liées à la refonte des textes régissant la gestion du ‘'fonds contribution énergie‘' et ‘'fonds de retraite complémentaire‘' dans le double objectif de pérenniser leur équilibre financier et étendre leur accessibilité aux travailleurs de l'ensemble des sociétés». Dans l'attente de la mise en application de ces mesures, le communiqué du groupe Sonelgaz précise que les différentes instances «doivent rendre visibles les agendas de négociations et tenir le personnel informé des résultats». Jeudi 7 avril, le groupe public Sonelgaz, dans l'espoir d'absorber la colère de ses travailleurs, avait annoncé l'ouverture «imminente» des négociations collectives au sein de ses filiales. L'objectif consistait à prendre en charge des revendications qualifiées de «légitimes» et exprimées en mars dernier par la Fédération nationale des travailleurs des industries électriques et gazières (FNTIEG). Ceci dit, les arrêts de travail observés lundi 4 avril, entre deux heures et une journée entière, étaient jugés «illégaux» et «seront traités en tant que tels», prévenait la direction du groupe. Début avril, les travailleurs de Sonelgaz, regroupés au sein de leur collectif, ont observé des arrêts de travail un peu partout sur le territoire national. Dans leur plateforme de revendications, ils exigent, entre autres, la création d'un syndicat libre et le retrait de confiance à l'actuel conseil syndical, l'augmentation des salaires de 70% et le relèvement des primes avec effet rétroactif à partir de janvier 2008, l'attribution de primes et d'indemnités conformément à la réglementation en vigueur ainsi que la révision de l'impôt sur le revenu global (IRG).