Face au mouvement de protestation des travailleurs des sociétés du groupe Sonelgaz, les responsables de ce groupe s'engagent à répondre à toutes les revendications légitimes. Dans un communiqué rendu public jeudi dans la soirée, Sonelgaz indique que les négociations collectives au sein des sociétés du groupe ont été engagées pour la prise en charge des revendications contenues dans la plateforme de la Fédération nationale des travailleurs des industries électriques et gazières (FNTIEG). Sonelgaz accuse, par ailleurs, certains travailleurs de faire des «tentatives de déstabilisation», dont «les raisons sont incompréhensibles dans la mesure où les instances de représentation ont soulevé des revendications qui sont actuellement en cours d'examen». Les revendications des travailleurs s'articulent, entre autres, autour de la révision des salaires, l'alignement de leur grille salariale sur celle de Sonatrach, la mise en application des indemnités revendiquées depuis des décennies et la restructuration des instances syndicales à l'échelle nationale. Les principaux dirigeants et les présidents-directeurs généraux des sociétés du groupe se sont réunis avec les partenaires sociaux pour se concerter sur l'état du climat social au sein de leurs sociétés. Une volonté a été manifestée par les responsables pour répondre aux revendications légitimes des travailleurs, selon le communiqué. Outre les négociations et les accords concrétisés en 2010, de nouvelles négociations sont programmées pour traiter de la plateforme de revendications émise par la fédération le 22 mars. Tous les points contenus dans la plateforme, à l'exception de ceux qui ne relèvent pas des sociétés du groupe Sonelgaz, seront inscrits dans le programme de travail des commissions paritaires de négociations (supérieure ou de société) avec un calendrier de travail. De même, il est confirmé l'engagement pris par le conseil de gestion de Sonelgaz de procéder, d'une part aux opérations de permanisation des agents ayant plus de 5 années d'exercice et d'autre part, d'aligner la grille des salaires sur celles des sociétés métiers selon un calendrier compatible avec les moyens de la société, avec effet rétroactif à compter du 1er janvier 2011. Lors de cette rencontre, à laquelle ont participé tous les cadres dirigeants des sociétés filiales de Sonelgaz et ceux de la société mère ainsi que des représentants de la FNTIEG dont le secrétaire général de cette instance, il a été rappelé les différents événements qui ont caractérisé l'histoire récente de Sonelgaz et de ses filiales. Des mouvements de protestation ont été observés au niveau des sociétés filiales du groupe Sonelgaz depuis le mois de mars. «Des forums sociaux ont vu le jour, alimentés par un certain nombre d'employés des sociétés filiales de Sonelgaz», note Sonelgaz, précisant que le contenu des échanges exprime des revendications socioprofessionnelles qui, dans leur majorité, sont déjà contenues dans les plateformes de revendications du partenaire social consignées dans des courriers ou des communiqués émanant de la FNTIEG. Le 4 avril, des arrêts de travail de plusieurs heures ont été observés dans un grand nombre de collectifs des filiales, notamment au niveau des Sociétés de distribution de l'électricité et du gaz de l'Ouest (SDO) et de l'Est (SDE). Cependant, la direction exécutive des ressources humaines du groupe a considéré que conformément à la loi et aux conventions collectives, ces arrêts de travail sont «illégaux» et seront donc traités en tant que tels. La dissolution de la FNTIEG ne relève pas de la direction En réponse à la revendication des travailleurs qui porte sur le retrait de confiance à la fédération, Sonelgaz a relevé que cette question est régie par des règlements et ne peut être adressée aux sociétés en dehors de ces règlements. «La naissance de la fédération, la création des syndicats au sein de toutes les sociétés du Groupe Sonelgaz, l e renouvellement des instances de représentation (syndicats et comité de participation) dans les échéances fixées par la loi ou par les statuts de l'organisation syndicale ont toujours fait l'objet d'initiatives et de décisions appropriées. Toutes les sociétés du Groupe ont des instances de représentation syndicale ou de participation issues des élections et du choix libre et volontaire des travailleurs», explique le groupe.