Le Forum des maires d'Algérie, présidé par l'actuel P/APC de Zéralda, n'a pas réussi, semble-t-il, à faire adhérer les hautes instances de l'Etat à ses revendications. Le discours du président de la République a revigoré le Forum des maires d'Algérie (FMA), qui avait mis en veilleuse durant plusieurs mois ses revendications. «Le président Bouteflika a parlé, dans son discours, du renforcement des prérogatives des assemblées élues. C'est l'esprit même de nos revendications contenues dans le message que nous lui avons adressé le 30 mars dernier. Le forum relance ses revendications ayant trait essentiellement à l'immunité des élus, à la possibilité du cumul des mandats et à la revalorisation des indemnités», souligne le président de ce forum et néanmoins P/APC de Zéralda, Khatir Mouhib. L'élu fait remarquer que la présidence de la République a demandé aux maires de formuler leurs revendications. «Une copie de notre projet a été adressé à la présidence de la République, mais le ministère de l'Intérieur, tutelle des assemblées locales, a été aussi destinataire d'une copie», assure-t-il. L'initiative des P/APC n'est-elle pas venue en retard vu que le projet de code communal est en discussion au niveau de l'APN ? «Nous avons toujours déclaré notre rejet des propositions contenues dans le code communal, actuellement en discussion au niveau du Parlement. Le Président, de par ses prérogatives constitutionnelles, peut prendre l'initiative d'adopter nos trois points par décret présidentiel. Le texte accompagnera le code qui sera adopté», suggère l'élu. Vu les tiraillements partisans qui marquent l'initiative, le FMA n'a pas réussi, semble-t-il, à faire adhérer à ses revendications les hautes instances de l'Etat. «Le code communal est passé à l'APN sans que les élus y soient associés», tranche un P/APC, du FLN, dont la majorité des maires sont opposés, relève-t-il, à l'initiative du forum. Des élus, approchés hier, s'étonnent que le mouvement, qui n'a pas mené ces derniers jours un travail de pédagogie en direction de ses «supposés adhérents», décide de se manifester au lendemain du discours du président de la République. «C'est la clientèle du régime qui s'agite. Seuls des intérêts corporatistes font courir les quelques adhérents de ce forum, auquel ne souscrivent pas tous les présidents d'APC, contrairement aux prétentions de son initiateur», souligne un élu qui affirme que les P/APC, souvent «mal formés et mal élus», sont ‘‘décrédibilisés''. Aucune initiative ne peut en émaner.»