Face à la dégradation de leur condition de travail, les propriétaires des chevaux pur-sang, domiciliés à l'hippodrome Antar Ibn Cheddad d'Es-Senia, en appellent au wali d'Oran. Dans une correspondance adressée au premier responsable de l'exécutif, les propriétaires des chevaux de course rappellent que l'hippodrome, qui était sous la gérance de la société des courses, dépendant du ministère de l'Agriculture, a été repris en mains l'année dernière par la commune d'Oran, propriétaire du champ de course. Les rédacteurs de la lettre signalent que l'hippodrome abrite plus de 25 écuries où vivent et travaillent plus de quarante familles et plus de 100 employés. Ces écuries regroupent plus d'une centaine de chevaux pur-sang. «Depuis la prise en main de l'hippodrome par la commune, nous n'avons plus de documents pour prouver notre domiciliation. Donc d'énormes problèmes pour obtenir ou renouveler nos cartes d'éleveurs. Les pistes et les voies menant vers les écuries sont dans un état de dégradation très avancé, mais malgré cela nous avons tenu à poursuivre notre activité. Malheureusement, depuis deux mois, la situation est ingérable après la décision prise par la Seor de couper l'eau», poursuit la correspondance. «Avant que le problème de l'eau ne soit réglé, il y a quelques jours, nos chevaux tombaient malades après avoir consommé l'eau des puits qui est impropre à la consommation» affirment les propriétaires des chevaux qui affirment qu'ils étaient contraints de recourir à l'achat de citernes d'eau douce pour pouvoir faire face à cette situation, avec tous les frais que cela engendre. «Devant la gravité de la situation, nous n'avons d'autres recours que l'intervention du premier responsable de la wilaya pour rétablir la situation et inciter les responsables de la commune d'Oran à revoir la gestion de l'hippodrome car c'est toute notre activité qui est menacée», conclut la lettre des éleveurs.