Les résidents revendiquent le renforcement du centre de santé par une infirmière et la pose de ralentisseurs à proximité de l'abribus. Le mouvement de protestation que nous avons mené, dernièrement, n'a rien avoir avec la politique. Nous avons dénoncé la marginalisation dont nous sommes victimes et réclamé l'amélioration des conditions de vie déplorables que vivent environ 1 500 habitants de notre douar distant d'une quarantaine de kilomètres de Mascara», nous dira l'un des jeunes de la localité d'Oudjerna ayant fermé, mardi 12 avril, à la circulation le tronçon de la RN91 reliant Oued El Abtal à Sidi Abdeldjebar, à l'aide des pneus brûlés et autres troncs d'arbres. Ce samedi 16 avril, ils étaient une dizaine de jeunes et moins jeunes venus à notre rencontre. Ils se sentent marginalisés, délaissés et imputent la responsabilité de cette situation qualifiée de déplorable aux élus de l'APC d'Oued El Abtal. En effet, la goutte qui a fait déborder la vase, c'est l'absence d'eau potable. «L'eau, nous dira un citoyen, n'a pas coulé dans les robinets pendant une douzaine de jours. Pire encore, certains ne l'ont jamais vu arriver.» Une situation qui est due à la dégradation du réseau de l'alimentation en eau potable (AEP). Odeurs nauséabondes Les aides financières destinées à l'habitat rural figurent également parmi les préoccupations majeures des citoyens de cette localité rurale. «Le quota, nous dit-on, attribué à ce jour, est insuffisant. Au niveau de notre douar, rares sont ceux qui ont bénéficié des aides financières dégagées par l'Etat. Il y a une injustice.» La dégradation du réseau d'assainissement dans une partie et son absence flagrante dans l'autre côté de la RN91 a poussé la population à creuser des fosses septiques. Résultat : des odeurs nauséabondes insupportables qui se dégagent ici et là. Le non-fonctionnement du bureau de poste et l'absence de l'éclairage public ont été également évoqués. Il en est de même cas pour les difficultés rencontrées au niveau de l'annexe de l'APC. Nos interlocuteurs ont réclamé le renforcement du centre de santé par une infirmière et la pose de ralentisseurs à proximité de l'abribus. «Plusieurs accidents de circulation ont eu lieu à cet endroit. La dernière fois, c'est une fillette de 6 ans qui a été fauchée mortellement où elle traversait la chaussée», nous dit-on.