Pas moins de 100 familles habitant la cité des Eucalyptus, dans la commune de Tadjena à une quarantaine de kilomètres environ au nord-est de la ville de Chlef, viennent de tirer la sonnette d'alarme à propos des mauvaises conditions de vie qu'elles ne cessent de rencontrer au quotidien presque dans tous les domaines. Située au centre de la ville, cette cité, pourtant l'une des principales et même anciennes que compte la commune, n'offre aucune commodité à ses occupants. Les témoignages, fracassants de bon nombre de ces derniers que nous avons rencontrés, donnent à penser qu'ils sont totalement marginalisés, voire ignorés par les autorités locales. “Nous sommes étonnement mis en quarantaine en matière de développement local par rapport à d'autres localités de la commune. On ne sait d'ailleurs toujours pas pourquoi nos responsables directement concernés, à savoir ceux de la commune et de la daïra à Abou El Hassène aussi, nous ignorent complètement. Notre cité manque de tout et ses nombreux habitants vivent depuis bien longtemps au rythme du calvaire, de la désolation et de l'indignation”, s'expriment avec fureur de nombreux habitants de ladite cité. Ils révèlent dans le même cadre qu'en absence de l'absence de réseaux de conduite d'évacuation des eaux usées et de ramassage des ordures entassées presque partout, toute la cité est envahie par des odeurs fétides et asphyxiantes. “On manque continuellement d'air pur, car on ne respire ici que cette odeur nocive et désagréable. Et c'est la raison pour laquelle d'ailleurs, nos enfants ainsi que nos vieillards principalement sont toujours atteints de maladies chroniques. Les difficultés auxquelles nous sommes durablement confrontés ne s'arrêtent pas là, malheureusement. Le problème relatif au manque de l'éclairage public se pose lui aussi avec acuité à travers presque l'ensemble des artères de notre cité. Tout le monde a peur une fois la nuit tombée, surtout pendant la période hivernale où la journée devient de plus en plus courte. Même à l'intérieur des habitations, l'électricité fait défaut, sauf pour certains foyers où cette énergie est exploitée frauduleusement”, ajoutent-ils encore avant de faire savoir enfin, que contrairement aux autres localités de la commune, leur cité n'a jamais bénéficié d'un quelconque aménagement urbain. Ahmed Chenaoui