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12e Journées Théâtrales de Carthage
Tunisie Recommandations pour la promotion du théâtre arabe
Publié dans El Watan le 12 - 12 - 2005

Il s'agit d'une part de fonder une union des festivals de théâtre, de créer une chaîne télévisée de diffusion exclusivement théâtrale, d'instituer la journée arabe du théâtre correspondant au 5 septembre de chaque année en mémoire des victimes de l'incendie du théâtre de Beni Souif (Egypte) et de réaliser une revue spécialisée pour la promotion de la critique et de la recherche théâtrale.
Il est question d'autre part d'enregistrer les spectacles programmés dans les JTC pour leur permettre de rencontrer leurs publics potentiels, de rationaliser la sélection des spectacles programmés, d'envisager l'association d'hommes et de femmes de théâtre arabes et africains au comité directeur des JTC, et ce, conformément à leur vocation arabe et africaine, de meubler l'intercession des JTC par l'organisation de colloques, d'ateliers d'échange et de formation. De même, il a été convenu d'aménager des résidences d'écriture et de création théâtrale permettant la circulation des projets, d'activer les formules de partenariat avec les ONG plutôt qu'avec les institutions publiques. Enfin, et pour rejoindre le thème du symposium, il a été recommandé la consolidation des passerelles déjà existantes entre le théâtre et les autres disciplines artistiques. A cet égard, au cours du colloque, les dogmes dont se prévalent les puristes en matière du 4e art ont été mis à mal par l'appel à l'introduction des nouvelles technologies (vidéo, cinéma, photographie, etc.), et l'instauration d'un dialogue avec les autres arts (chorégraphie, musique, peinture, cirque, etc.) Les intervenants se sont défendus de vouloir abâtardir le 4e art, arguant plutôt de leur volonté de l'extraire d'un académisme pur et dur afin de l'enrichir par d'autres formes d'expression artistique de manière à le rendre plus vivant et lui éviter de se retrouver en retrait de la contemporanéité. Pour ce qui est du dialogue avec les autres arts, il a été rappelé que la diversité expressive a existé, mais qu'elle a été perdue au fil du temps au profit d'une structure narrative plus réaliste, les couleurs de la fête ayant été estompées. A cet égard, la dramaturge Sayori Okada n'a pas manqué de souligner l'importance dans les trois formes de théâtre japonais que revêt la chorégraphie, la musique, et le masque qui, lui, impose en outre une gestuelle codifiée pour exprimer les sentiments. Quant à Ambroise M'bia, président du Festival international du Cameroun, il a mis en exergue le fait que la danse et le chant sont consubstantiels à un théâtre africain connu pour être à caractère festif. Pour ce qui est de la technologie, l'ancien responsable à l'Unesco au sein de l'Institut international du théâtre, le Français André Louis Périnetti, s'est dit confiant dans le pouvoir de digestion des nouvelles technologies par la société et de leur solubilité dans le 4e art. A cet égard, il a été dit par d'autres intervenants que le danger ne vient pas de la technologie mais plutôt du fait de ne pas être utilisée de façon discrète, c'est-à-dire de demeurer au service du spectacle. Quant à la Belge Isabelle Soupart, elle indique à titre d'exemple que dans ses mises en scène, elle n'hésite pas à doter ses comédiens de micros. Elle estime, à ce propos, que les acteurs n'ont pas à forcer la voix pour se faire entendre du public. De la sorte, elle dit préférer un son et une tonalité qui installent le public dans une intimité et une proximité semblables au cinéma. Jocelyne Carmichael, metteur en scène, a émis un avis plus pessimiste en opposant deux inquiétudes par rapport à la technologie qui, pour elle, éloigne plus qu'elle ne rapproche les êtres : « Ma première crainte est de perdre sur l'humain parce que la technologie avancée telle qu'on la voit venir risque de détruire tout une partie des modes d'échange qui se font plus à partir des émotions et des sensations. Cela est particulièrement vrai pour le théâtre qui est un art porté avant tout par des comédiens avec leur voix et leur corps. De ce fait, il y a deux notions qui risquent d'y perdre au théâtre, celle de la vérité de l'être et celle de l'expression de celui qui le fait. Car quand on pose son doigt sur un bouton, notre réflexion change de champ et notre intelligence se modifie aussi. On voit bien aujourd'hui ce phénomène avec la téléphonie mobile chez les jeunes. Leurs rapports se réduisent à où tu es, quelle heure ? Petit à petit l'échange s'atténue. Ce n'est plus qu'est-ce que tu fais ? Pourquoi tu es là ? Qu'est-ce que tu penses ? Qu'est-ce que tu aimes ? Etc. Ma deuxième appréhension vient du fait que les nouvelles technologies, qui vont être impliquées dans les spectacles, vont encore participer à des décalages, à des inégalités et à des injustices, la culture et la création n'étant pas uniformément réparties tant au sein d'un pays qu'entre les pays. Il est alors à craindre que l'écart Nord/Sud va encore se creuser avec des équipes qui disposent de moyens différents, et donc certains publics ne bénéficieront pas de l'application de cette technologie. »

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