Pas de négociation, nous demandons le départ du directeur. » C'est le message qu'on pouvait lire sur les banderoles accrochées, hier, sur la façade du théâtre régional Mahmoud Triki, lors de la première journée de grève initiée par la section syndicale affiliée à l'UGTA. Les 24 employés du TRG ont manifesté leur réprobation en observant un sit-in sur le parvis du théâtre. Cette grève, qui devra se prolonger au 25 avril, a conduit à l'annulation d'un programme de 12 spectacles. Quant aux raisons de cet important mouvement de protestation, les travailleurs dénoncent: «Nous avons été humiliés par ce directeur. Il n'est plus possible de travailler avec lui.» Selon eux, il ne s'agit pas d'incompatibilité d'humeur mais d'abus de pouvoir de la part du directeur. Ainsi, dans une correspondance adressée à la ministre de la Culture et au wali de Guelma, dont une copie nous a été remise, les protestataires demandent une commission d'enquête. Il est question, entre autres, dans cette correspondance, d'utilisation de bien publics à des fins personnelles et de transgression des lois internes de cette entreprise. Au moment où nous mettions sous presse, les employés observaient toujours leur sit-in. Ils avaient reçu en début de matinée, nous dit-on, la visite du directeur de la culture sans qu'une solution n'ait été trouvée.