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Le printemps à réinventer
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Publié dans El Watan le 20 - 04 - 2011

L'esprit de la commémoration de l'anniversaire du printemps berbère s'arrime cette année au contexte de fièvre politique que connaît le pays dans le sillage des révoltes et des aspirations au changement qui font bruire la rue arabe. Les manifestations prévues en Kabylie reprennent ainsi les slogans exigeant le changement, le respect des libertés ou le départ du régime, en sus de l'inévitable revendication de tamazight langue officielle.Tout naturellement, la référence à cet acte fondateur de la militance pour les droits démocratiques dans notre pays trouve des liens évidents avec l'élan universel à la liberté et aux droits, qui plus est quand celui-ci est dirigé contre des régimes fossilisés et cambrés à mort sur les tristes privilèges de l'autocratie.
C'est ainsi depuis la genèse de ces évènements, il y a trente et un ans. Dans les primes déclarations du mouvement, né par la seule hargne de jeunes étudiants à l'université de Tizi Ouzou, la revendication d'un régime démocratique a figuré parmi les priorités principielles de ce qui allait devenir le MCB, malgré la chape de plomb et de terreur de l'époque. Plus tard, et durant les années les plus dures qu'a connues l'Algérie, la galaxie MCB avec ses éclatements dans les partis politiques, le mouvement associatif et les milieux artistiques, a été un rempart politique et culturel décisif contre la déferlante islamiste et son bras meurtrier, le terrorisme. Un mouvement fédérateur et rassurant aussi quand il s'est agi de se dresser régulièrement contre les ruades totalitaires du régime.
L'école MCB a ainsi formé des militants qui, pour la plupart, sont encore actifs, à l'image des Saïd Sadi, Djamel Zenati ou Ferhat M'henni. Elle a aussi et surtout injecté une philosophie du militantisme politique basée à la fois sur la réflexion et l'action, et la communion avec des populations sans lesquelles aucun rapport de force ne peut se construire pour contrer la machine répressive du pouvoir.
Trente et un ans après, et les acteurs du printemps berbère l'admettent eux-mêmes, il s'agit désormais de perpétuer l'élan premier par d'autres sursauts pour ne pas rester prisonnier du confort symbolique et illusoire, de la glorification du passé. La date elle-même risquerait d'être confinée dans la fonction peu glorieuse du folklore.
Le mode d'action résolument pacifique, le lien permanent avec les jeunes et les aspirations populaires… sont autant de leviers qui ont fait la réussite des révoltes dans des pays, hier, hermétiquement et historiquement fermés au changement, croyait-on, et qui aujourd'hui avancent à pas assurés vers la démocratie. Ce sont autant de qualités qui ont fait le mythe du MCB et toute la dynamique foisonnante du printemps berbère, il y a trente et un ans, et que la situation dans notre pays appelle à réinventer.


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