L'arrêté du MJS en date du 6 novembre 2005, publié une semaine plus tard au Journal officiel n°74, va faire des remous dans le tennis. Ce sport ne figure pas dans la liste des 12 fédérations sportives nationales reconnues d'utilité publique et d'intérêt général. La surprise passée, on a beau chercher dans tous les sens, il n'y a nulle trace d'une raison logique à cette absence. La tempête qui s'est abattue sur le football aurait-elle atteint les rivages du tennis ? On est tenté de le croire quand on sait que le décret n°05-405 du 17 octobre 2005 a été fortement contesté par le président de la FAT. Ceci expliquerait-il cela ? Dans ce cas, il serait grave pour le sport algérien qu'il soit géré de manière aussi épidermique... Il est manifeste que c'est le temps du désamour entre le MJS et certains présidents de fédérations. Est-ce pour autant une raison pour faire subir à toute une discipline les conséquences d'un désaccord profond sur un texte rejeté par d'autres que le tennis ? Cette discipline a été, et est encore, en butte à tant de préjugés tenaces : sport de riches, sport d'élite, sport réservé, etc. Et pourtant, sous l'impulsion du président de la FAT d'alors, Mostefa Bentchikou, tout avait été fait pour démocratiser ce sport désormais ouvert à tous. Un sport qui a survécu depuis l'indépendance grâce à l'action continue de tous les bureaux fédéraux qui ont eu à le gérer. Le tennis a obtenu des médailles d'or, d'argent et de bronze, en simple et en double, dans des compétitions internationales : Jeux africains, Jeux méditerranéens, Championnats africains et arabes, etc. En coupe Davis, l'Algérie est dans le groupe II d'une épreuve prestigieuse qui en compte cinq. Des champions ont vu le jour, de Abdeslam Mahmoudi à Abdelmalek Hameurlaïne et Lamine Ouahab en passant par Hocine Younès, Sebti Bounaïb, Réda Galou, Yacine Amier, Abdelhalim Azzi, Djamel Boudjemline, Moncef Zéhar et ce phénomène qu'était Tarik Benhabilès, lequel a ensuite explosé sous d'autres cieux. Le MJS de l'époque en connaît les raisons... Des championnes aussi : Yamina Hassen, Samira Mahmoudi, Warda Bouchabou, Lamia Hameurlaïne... D'autres en devenir : Mehdi Bouabbane, Adel Ourahmoune, Sarah Méghoufel, Amira Benaïssa, Yasmine Alkéma... Il faut croire que tout cela pèse peu de choses. Hélas.