Le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, Rachid Benaïssa, a exclu hier, en marge des 9es Journées des sciences vétérinaires, toute pénurie de semoule qui découlerait d'une indisponibilité de blé dur. Le premier responsable du secteur, cité par l'APS, a assuré que «le blé dur est disponible et les approvisionnements (du marché) sont réguliers, que ce soit en termes d'importation ou de distribution aux semouleries», démentant ainsi les prévisions pessimistes de certains transformateurs. Ces derniers avaient mis en garde quant à une pénurie de semoule en raison des restrictions imposées sur l'importation de blé dur et de la politique des quotas de l'Office algérien interprofessionnel des céréales qui n'approvisionne les semouleries qu'à hauteur de 50% de leurs capacités de production. «S'il y a nécessité d'augmenter, nous allons étudier cela dans le cadre du Conseil interprofessionnel des céréales», en cas d'augmentation de la demande, a relevé M. Benaïssa. Le ministre a reconnu, en outre, que la sécheresse pourrait avoir un impact sur la production céréalière de cette année. Le stress hydrique enregistré dans certaines régions risque d'«influer sur les rendements», a-t-il dit. «Il y a eu un manque de pluies dans certaines régions, notamment dans les zones pastorales et celles de l'ouest du pays où les céréales ont été affectées», a-t-il ajouté. M. Benaïssa estime néanmoins que l'année céréalière 2010/11 sera «bonne en blé dur» malgré ces aléas. La production céréalière globale de la campagne 2009-2010 s'était établie à 45 millions de quintaux contre 61,2 millions de quintaux en 2008-2009, rappelle-t-on.