La direction du CHU Issad Hassani de Beni Messous vient de condamner l'unité des urgences chirurgicales d'ophtalmologie dudit établissement hospitalier, apprend-on auprès de victimes d'accidents. Désormais, les blessés qui présentent des lésions graves ou d'urgence se verront éconduire, ils ne seront plus reçus au niveau de cette unité d'accueil, la plus importante en Algérie, dans la mesure où elle traite plus de deux cents cas journellement. «Seuls les cas relevant des urgences médicales seront pris en charge», soulignent des praticiens, relevant au passage que «les victimes d'accidents viennent de toutes parts surtout des régions ouest et sud». Cette décision de supprimer les urgences chirurgicales d'ophtalmologie semble quelque peu absurde, estiment des malades scandalisés par cette mesure insensée, car il est des traumatismes graves de l'œil comme la plaie de la cornée, l'éclatement du globe oculaire ou la section du canal lacrymal, des cas qui relèvent de l'intervention urgente non programmée. Selon un spécialiste rencontré dans l'enceinte de l'hôpital, cette mesure de réduire l'exercice de l'unité au traitement médical, supprimant la chirurgie d'urgence aussi importante que celle du CHU Beni Messous est motivée par le transfert de l'acte médical du bloc central du service d'ophtalmologie – pour cause de travaux – au bloc de l'unité des urgences. Ce qui suppose que les petites unités des urgences d'ophtalmologie des CHU Lamine Debaghine de Bab El Oued et Mustapha Bacha seront envahies par les cas d'urgence dite ressentie. Rappelons-nous, enfin, la malheureuse affaire qui a fait couler beaucoup d'encre, en juillet 2007, relative aux 15 patients qui ont perdu la vue, après avoir été traités au service d'ophtalmologie dudit CHU, avec un médicament, en l'occurrence l'Avastin.