La direction du commerce a déposé une requête devant le parquet, demandant la radiation du registre du commerce de trois bouchers du «bazar» Ali Mellah à Sidi M'hamed. Les services de la direction du commerce ont décidé de sévir contre les bouchers du «Bazar» Ali Mellah à Sidi M'hamed. «La direction du commerce a déposé une requête devant le parquet, demandant la radiation du registre du commerce de trois bouchers récidivistes au marché Ali Mellah. On attend toujours le verdict», assure le directeur du commerce, Youcef Lamari. Des commerçants du «Bazar» se sont fait remarquer depuis plusieurs années par des infractions à la réglementation. Agissant sur informations, les agents du service d'hygiène de l'APC de Sidi M'hamed, accompagnés de policiers, se sont déplacés, en août dernier, dans ce marché où un boucher utilisait une poudre suspecte pour garder intacte la viande. Plus de trois cents kilos de viande impropre à la consommation avaient été saisis. Des décisions de fermeture ont été prononcées à leur encontre, ils ont été déjà sanctionnés par les services de la DCP. Les bouchers de Ali Mellah, ou même ceux des autres marchés du centre-ville, et même de la périphérie d'Alger, commettent des infractions et récidivent quelque temps après. «Au marché Ali Mellah, des quantités de viande avariée ont été découvertes presque au même endroit quelques mois après. Le boucher qui a commis l'infraction est revenu à son local», signalent à El Watan des sources à l'APC. L'approche de la saison des grandes chaleurs et du mois de Ramadhan fait craindre l'augmentation des actes délictueux, qui pourraient porter atteinte à la santé du consommateur. Des bouchers de ce marché ont récidivé sans que les autorités décident d'agir et leur retirer le registre du commerce. L'APC est souvent trop permissive avec les locataires. «En plus du bail modique, les autorités communales hésitent à résilier les contrats de ces commerçants. D'ailleurs, l'un des bouchers qui fait l'objet d'une enquête de la police a sous-loué l'espace de la commune. Il est accusé d'être derrière l'affaire de la viande de baudet commercialisée», signale un commerçant du «Bazar», qui soupçonne l'existence d'un «accord tacite» entre des bouchers et des services de l'APC de Sidi M'hamed. Le directeur du commerce souhaite la mise en place d'une «formule» facilitant la résiliation des contrats de location des locaux, souvent propriété de l'APC. «L'adoption d'une réglementation est nécessaire pour sévir contre les commerçants récidivistes. Le ministère de l'Intérieur et celui du Commerce pourraient aller vers une formule simplifiée permettant la récupération des biens des commerçants qui commettent des infractions à répétition», soutient M. Lamari. Le directeur du commerce a regretté l'absence d'associations de consommateurs à Alger. «La société civile doit s'impliquer. Les inspecteurs de la direction ne peuvent pas tout contrôler. A Alger, il existe une association de protection des consommateurs, mais elle est souvent absente», déplore le directeur du commerce.