Les revendications à l'origine du courroux des habitants sont nombreuses mais le déversement à ciel ouvert d'eaux usées, depuis plus d'un mois, a avivé davantage l'irritation de ces habitants. Notre cité sombre dans la détérioration urbaine», ce propos est devenu un leitmotiv chez les habitants de la cité 18 logments d'Adekar-centre. Les résidents ne ratent aucune occasion pour s'élever contre la dégradation de leur cadre de vie et s'en prennent vertement aux autorités et à l'OPGI, détenteurs, selon eux, de toutes les solutions à leurs problèmes. «Nous avons signalé à plusieurs reprises à toutes les autorités les préoccupations de notre cité, mais en vain» indique Benani Hakim, le représentant des habitants. Les revendications à l'origine du courroux des habitants sont nombreuses mais le déversement à ciel ouvert d'eaux usées, depuis plus d'un mois, suite à la détérioration d'un tronçon du réseau d'assainissement d'un immeuble, a avivé davantage l'irritation de ces habitants et a remis au goût du jour ces revendications exprimées depuis plusieurs années. «Nous avons alerté les autorités sur le danger que représente cet égout à ciel ouvert où passe précisément la conduite d'AEP, mais rien n'est entrepris à ce jour» nous déclare notre interlocuteur. Par manque de ravalement d'entretien, les immeubles de la cité occupés par les travailleurs de l'éducation affichent un air vétuste. Ils souffrent d'autres anomalies encore plus importantes. Selon les résidents, ces immeubles nagent carrément sur des eaux stagnantes. Faute de drainage favorisant l'écoulement des eaux, les caves sont constamment noyées. Et comme conséquences, humidité, pullulation de moustiques et odeurs pestilentielles. Fréquenté quotidiennement par des centaines de stagiaires du CFPA et des élèves du CEM Arezki Boudjemâa, le quartier est desservi par un axe routier quasiment impraticable.«Sans vouloir trop noircir le tableau, cet axe est une véritable misère qui ternit grandement l'image de ce chef-lieu de daïra» déclare un enseignant résidant sur les lieux. Les habitants appellent de leur vœu sa prise en charge immédiate. La délocalisation de la décharge publique ainsi que le pourvoi du quartier en bacs à déchets avec fermeture se comptent parmi les revendications urgentes. Le poste maçonné qui sert de décharge au quartier est constamment attaqué et fouillé par les animaux errants qui éparpillent les ordures dans les alentours. Il y a certes d'autres insuffisances, mais les revendications lourdes de cette cité en déroute reste l'accès routier et les ordures ménagères. Profitant de la visite du wali dans la daïra, il y a quelques jours, les habitants lui ont remis une copie de leurs doléances et ils attendent le retour d'écho.