Le réseau Wassila lancera dimanche 15 mai un guide à l'attention des professionnels de la santé et un dépliant pour les femmes victimes de violences, à l'occasion d'une journée d'études qui se tiendra à l'Institut national de santé publique d'Alger. Seront présents des juristes, des psychologues, des médecins, des kinésithérapeutes ainsi que l'assistance sociale. -Quel est l'objectif de ce guide et de ce dépliant ? Les professionnels de la santé seront, à travers ce guide, sensibilisés et informés sur les procédures de dépistage et la prise en charge des femmes victimes de toutes formes de violence, et particulièrement la violence conjugale. Les professionnels de la santé doivent savoir comment identifier une femme victime. Ces dernières, auxquelles un dépliant sera distribué, seront sensibilisées sur leurs droits. On leur expliquera les recours possibles auprès des associations et autres services d'aide. Le dépliant en question, qui sera publiée en arabe et en français, ciblera toutes les femmes. Il sera, à titre d'exemple, distribué gratuitement dans les centres de santé et chez les médecins. -Plusieurs démarches ont été entreprises dans ce sens sans aucun résultat, dans la mesure où la loi reste encore floue et que le signalement de la violence n'est toujours pas obligatoire… Notre objectif et notre lutte est de rendre le signalement de toutes sortes de violences envers les femmes obligatoire. Le signalement se fait actuellement pour la violence envers les personnes handicapées, les mineurs et les personnes privées de liberté. Pourquoi donc ne pas signaler ces femmes victimes ? Il faudrait, et c'est notre souhait, que la prochaine loi sanitaire prenne en considération cet aspect. Il est plus que nécessaire que le Parlement puisse s'y pencher. C'est notre objectif final.