Même si la Fédération nationale des travailleurs de l'éducation (FNTE)/UGTA s'accroche à son monopole des œuvres sociales, ce dossier semble lui échapper. Les syndicats autonomes du secteur ne tarderont pas à avoir gain de cause. La gestion des œuvres sociales ne sera plus du seul monopole de l'UGTA, à en croire le ministre de l'Education. Tant revendiquée par les différents syndicats d'éducation, la gestion de ce dossier est au niveau des services de la Présidence pour le moment, selon le ministre de l'Education. Le président de la République avait instruit le ministre de trouver une solution définitive à ce problème qui reste la pomme de discorde entre les différents syndicats. M. Benbouzid avait promis, il y a quelques semaines, aux différents syndicats de résoudre le problème avant la fin de ce mois. L'Unpef souhaite que le ministre tienne sa promesse et que la gestion des œuvres sociales soit transparente. «Depuis 1994, l'UGTA a prouvé son échec. Le temps est venu de passé à la transparence. Nous voulons d'abord une représentativité élective décidée par l'ensemble des travailleurs, une distribution équitable et juste des œuvres, la possibilité aux différents syndicats de contrôler la gestion et la situation financières, et encore la possibilité de saisir les instances de contrôle pour une meilleure administration», affirme Messoud Amraoui de l'Unpef. «Le Snapest, le Cnapest et l'Unpef ont beaucoup insisté sur la représentativité élective des enseignants. Après la rencontre avec le ministre, il nous a fait la promesse d'en finir rapidement avec ce dossier qui n'a que trop duré. Nous voulons une gestion transparente et contrôlée par la Cour des comptes et les syndicats. Il faut que l'argent des œuvres sociales arrive à ceux qui ont en besoin. L'amendement du décret 158-94 doit s'effectuer rapidement, car il y a blocage actuellement», explique Meziane Meriane du Snapest. Il affirme que «l'UGTA gère le passif depuis août 2010, étant donné que le ministère de l'Education a gelé ce décret. Nous demandons que la commission qui sera chargée de gérer les œuvres sociales soit élue par les enseignants et non pas désignée par les syndicats. C'est notre proposition avec les autres. L'UGTA a montré ses limites dans la gestion». Rappelons que la FNTE, qui ne veut pas lâcher les œuvres sociales, menace même de tenir un rassemblement devant le ministère de l'Education.