La révision de la gestion des œuvres sociales, monopolisée jusque-là par l'UGTA via la Fédération nationale des travailleurs de l'éducation nationale, est l'une des principales revendications des syndicats autonomes du secteur. La commission intersyndicale chargée de débattre de la nouvelle gestion des œuvres sociales du département de l'éducation nationale tient, aujourd'hui, sa première réunion. Cheval de bataille de tous les syndicats autonomes du secteur, la gestion des œuvres sociales devrait, enfin, changer de main. Le monopole de l'UGTA via la Fédération nationale des travailleurs de l'éducation sur ce dossier a été longtemps contesté par ces mêmes syndicats. La tutelle a finalement jugé opportun de prendre au sérieux l'éternelle revendication syndicale en annonçant, il y a quelques jours, le retrait de ce dossier à l'UGTA. Une annonce que les syndicats ont remis en cause faute de décision écrite, mais qu'ils ont pu confirmer quelques jours plus tard par la mise en place d'une commission intersyndicale. En effet, le ministre de l'éducation nationale a procédé, le 28 février dernier, à l'installation officielle “d'une commission intersyndicale chargée de concevoir et de mettre en œuvre une nouvelle organisation de la gestion des œuvres sociales du secteur”, a annoncé un communiqué du conseiller à l'information au MEN. Cette nouvelle structure est composée “de sept syndicats agréés du secteur de l'éducation nationale : FNTE, Cnapest, Unpef, Snapest, SNTE, Satef et Snapap”. Ceci, outre des représentants du MEN et du ministère du Travail en qualité d'observateurs. La tutelle avait justifié son initiative de lever la mainmise de l'UGTA sur les œuvres sociales du secteur par “l'évolution qu'a connue le pays en matière de pluralisme syndical et qui a conduit les pouvoirs publics à procéder à des ajustements”. C'est pourquoi le ministère, qui “ne s'est jamais immiscé dans la gestion des œuvres sociales, entend accompagner, dans cette nouvelle étape, les organisations syndicales à dégager une plate-forme consensuelle qui agrée l'ensemble” des formations. Une nouvelle organisation qui permettrait aux syndicats agréés, de concert avec la tutelle, d'œuvrer à l'amélioration des conditions socioprofessionnelles des travailleurs du secteur. Pour ce faire, la tutelle a appelé ces syndicats à “s'y atteler avec célérité”.