Attendu dimanche à Alger, où il devait effectuer une visite officielle de deux jours, le secrétaire d'Etat adjoint chargé des Affaires du Proche-Orient, David C. Welch, a été contraint, finalement, de faire une entorse au programme de sa tournée maghrébine et d'annuler son déplacement. La raison de l'annulation de la visite du diplomate américain en Algérie ne résulte pas d'un différend qui serait survenu, subitement, entre Alger et Washington. De ce côté-là, il semble qu'il n'y ait aucune inquiétude à se faire. Les relations entre les deux capitales sont, de l'aveu même des officiels américains, « au beau fixe » et « appelées à se développer les mois prochains ». Le séjour que devait effectuer en Algérie le diplomate américain avait pour objectif, d'ailleurs, d'élargir les relations bilatérales et de renforcer le partenariat algéro-américain. Des sources de l'ambassade des Etats-Unis à Alger expliquent que l'annulation de cette visite est due à des raisons « imprévues » et « indépendantes » de la volonté du représentant du département d'Etat. Les mêmes sources annoncent par ailleurs que le diplomate américain « reprogrammera sa visite en Algérie aussitôt que possible ». Le chamboulement de l'agenda du « Monsieur monde arabe au département d'Etat américain », explique l'ambassadeur des Etats-Unis à Alger, découle du fait que « David C. Welch a dû rester en Libye pour une journée supplémentaire afin d'assister à des réunions de haut niveau ». Le secrétaire d'Etat adjoint chargé des Affaires du Proche-Orient devait rallier, en effet, l'Algérie à partir de Tripoli. Les Etats-Unis et la Libye ont, rappelle-t-on, rétabli leurs relations diplomatiques en juin 2004 après un gel de 24 ans. C'est pour la seconde fois en moins d'une année que M. Welch se rend à Tripoli. L'officiel américain s'était déjà rendu en Libye en juin. La nouvelle visite du diplomate américain dans ce pays, a annoncé le département d'Etat, s'inscrit dans le cadre « de contacts réguliers et soutenus avec le gouvernement de Libye pour faire avancer les relations ». Mais certaines sources ont avancé, la semaine dernière, que David C. Welch pourrait également aborder avec ses interlocuteurs un problème lié au fonctionnement d'un de leurs satellites, qui serait perturbé par l'émission de signaux provenant de Libye. Cela expliquerait d'ailleurs pourquoi le secrétaire d'Etat adjoint chargé des Affaires du Proche-Orient a prolongé son séjour à Tripoli. Aucune information n'a néanmoins filtré hier quant à la teneur exacte des discussions américano-libyennes.