La visite est entourée d'une opacité totale tout comme l'annulation de sa première visite d'ailleurs. Après le président russe, Vladimir Poutine, et le président coréen Roh Moo-Hyun, ce sont les Américains qui clôturent cette semaine chargée pour la diplomatie algérienne. Le secrétaire d'Etat adjoint américain chargé du Proche-Orient et de l'Afrique du Nord, David Welch, a finalement reprogrammé le déplacement qu'il devait effectuer en décembre dernier en Algérie dans le cadre d'une tournée maghrébine. «Monsieur Maghreb» est arrivé finalement hier, en fin d'après-midi, à Alger pour une visite de deux jours. «Dans le cadre du renforcement du partenariat entre l'Algérie et les Etats-Unis d'Amérique, le secrétaire d'Etat adjoint chargé des affaires du Proche-Orient et de l'Afrique du Nord, M.C.David Welch, se rendra en Algérie les 13 et 14 mars», a rapporté hier un communiqué laconique de l'ambassade des Etats-Unis à Alger. «Welch s'entretiendra avec le Premier ministre Ahmed Ouyahia et le ministre des Affaires étrangères, Mohamed Bedjaoui afin de discuter de plusieurs questions bilatérales et régionales», a ajouté le document de l'ambassade. La visite est entourée d'une opacité totale tout comme l'annulation de sa première visite d'ailleurs. Contrairement aux autres personnalités et organisations américaines, M.Welch n'a pas bénéficié d'une médiatisation importante par les services de l'ambassade des Etats-Unis à Alger. Pourtant, le personnage occupe une place importante au sein de l'échiquier de l'administration Bush. Nommé en mars 2005 au poste de secrétaire d'Etat adjoint chargé du Proche-Orient et de l'Afrique du Nord, David Welch est surnommé aux Etats-Unis «Monsieur monde arabe». Il est en effet considéré comme l'un des meilleurs spécialistes du monde arabe. Diplomate de carrière, l'hôte de l'Algérie a occupé le poste de sous-secrétaire d'Etat adjoint chargé des Affaires des organisations internationales, puis, le poste de premier délégué du secrétaire d'Etat adjoint auprès du Bureau des affaires du Proche-Orient. Il a joué un rôle primordial dans la mise en oeuvre de la politique américaine en Iran, en Iraq et en Libye. Sa visite fait suite à une série d'autres déplacements effectués par des organisations non gouvernementales, des hommes d'affaires et des personnalités officielles politiques et militaires américaines. Il y a eu la visite du secrétaire d'Etat à la Défense, Donald Rumsfeld, la visite du directeur du FBI, Robert Mueller en février. Il y a eu la visite du général d'armée, James L. Jones, commandant en chef des forces américaines en Europe. En janvier dernier, des représentants du Congrès, des parlementaires et des juges américains ont séjourné en Algérie. Ensuite, plusieurs délégations d'hommes d'affaires, durant le mois de décembre dernier. Pour rappel, le déplacement de David C.Welch à Alger a avorté en dernière minute pour des raisons qui demeurent floues. Selon l'ambassade des Etats-Unis à Alger, l'annulation de cette visite était due à des raisons «imprévues» et «indépendantes» de la volonté du responsable américain. La même source a promis que le diplomate américain «reprogrammera sa visite en Algérie aussitôt que possible». Promesse tenue.