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Histoire d'amour
Exemple. Passion et mécénat
Publié dans El Watan le 30 - 04 - 2011

Comment un manager français s'est pris de passion pour l'art contemporain africain.
Il s'appelle Jean-Paul Blachère. Chef d'entreprise, autodidacte, il a survécu, à l'âge de 33 ans, à un accident de voiture, et, depuis, il se déplace en chaise roulante. Rien ne l'a pourtant arrêté pour poursuivre une carrière brillante de manager et rendre sa petite entreprise leader mondial des illuminations de Noël, exportant jusqu'aux Etats-Unis, grâce au fil flexible de lumière qu'il a lancé en 1987. Mais le succès financier et commercial n'est pas tout dans la vie d'un homme pour qui les valeurs morales, esthétiques, humaines en somme, sont importantes. En 2000, à Lille, il reçoit un «choc émotionnel» devant une œuvre du sculpteur sénégalais Moustapha Dimé (1952-1998).
Cette rencontre vient enrichir sa vision de l'Afrique avec laquelle il va commencer à entretenir de nombreux liens, y effectuant de nombreux séjours, découvrant ses habitants et ses artistes. «J'ai connu une longue traversée du désert, a-t-il affirmé, l'Afrique m'en a sorti. Il y a une telle richesse humaine.» Aussi, en 2004, il décide de créer la Fondation d'entreprise Blachère. Il y place un million d'euros et commence par offrir des résidences collectives d'artistes à Joucas, village de Provence (sud-est de la France). Particularité : les artistes s'installent chez l'habitant et leurs œuvres sont placées dans les espaces publics. Pour animer la Fondation, il recrute un directeur artistique, Pierre Jaccaud, lequel, venant du théâtre, avoue humblement : «Nous avons d'abord exploré par discipline : sculpture, peinture, photo, vidéo, car nous n'y connaissions rien. Mais nous avions un seuil d'exigence de qualité et l'objectif de montrer que l'Afrique n'est pas en dehors de la mondialisation.»
La Fondation, installée dans la ville d'Apt, est devenue une référence dans l'art contemporain africain. En 2005, elle a investi un ancien hangar communal près de l'entreprise Blachère. On y trouve un centre d'exposition, une librairie, une galerie-café, une boutique d'artisanat, etc. La Fondation prospecte les grands rassemblements artistiques (Biennale d'art contemporain de Dakar, Rencontres photographiques de Bamako…) où elle remet des prix assortis d'une résidence entièrement financée à Apt. Elle multiplie les contacts directs avec les institutions culturelles, les galeries et les artistes africains. Aujourd'hui, cette belle initiative se traduit chaque année par trois expositions gratuites, une dizaine de résidences de création et 18 000 visiteurs ! La Fondation finance en outre des manifestations artistiques en Afrique.
«L'art, c'est fait pour être partagé, pas pour être gardé chez soi», affirme Jean-Paul Blachère, pour qui son rapport à l'Afrique et ses arts relève d'une «grande histoire d'amour». Chaque année, ses employés peuvent choisir 1400 œuvres de la collection de la Fondation pour orner leurs bureaux et ateliers. C'est dire dans quel esprit de partage ce patron atypique agit.
Site de la Fondation : (fondationblachere.com)


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