Venu en Algérie après une carrière de joueur puis d'entraîneur bien remplie entre le Luxembourg et la Belgique, le coach de la JSK tente aujourd'hui d'inculquer aux joueurs une certaine vision du professionnalisme qui, selon lui, «est une culture. Il ne suffit pas de disposer de moyens et d'argent pour dire que l'on est professionnel». Pour Belhout, il est impératif que le joueur algérien ait des bases avec un certain nombre de connaissances et de valeurs morales du professionnalisme qui lui manque. A l'issue de la défaite subie à Libreville, Belhout a une nouvelle fois fait montre de beaucoup de professionnalisme où il a insisté pour que cette défaite fasse partie des mauvais souvenirs, «nous avons une finale de coupe, à nous de l'honorer», avait-il demandé à ses joueurs. Il leur a surtout demandé de relever ce défi pour remporter le trophée. Un défi personnel aussi, tant il a gardé de travers cette finale perdue face au MCA du temps où il drivait l'USMA, «remporter une Coupe d'Algérie me comblerait de bonheur. J'avais toujours voulu rejouer une finale et la gagner. J'espère que c'est la bonne». Il faut dire que Rachid Belhout, en bon nationaliste, aimerait tant remporter une coupe nationale après avoir remporté celle de Tunisie avec l'O Béja. «Tout trophée ou titre remporté par un coach est quelque chose de remarquable et le faire dans son propre pays vous procure d'autres sensations», dira-t-il. C'est cet esprit de gagneur et surtout de nationaliste que Belhout tente d'inculquer à tous les joueurs qu'il a eu à driver, «ce n'est pas uniquement le nationalisme du pays mais aussi des couleurs que l'on porte et que l'on doit défendre de toutes ses forces et avec toute son énergie». Sa méthode à lui est surtout de miser sur le mental. «Lorsque le mental de conquérant va, le reste viendra tout seul.» C'est ce mental de vainqueur et de conquérant qu'il ne cesse de prodiguer à ses joueurs qui, depuis son arrivée, n'ont enregistré qu'une seule défaite celle de samedi dernier face aux FC Missiles du Gabon. Un mental que l'on a retrouvé durant les derniers matches de Coupe d'Algérie où les Kabyles ont toujours réussi à faire montre d'une certaine pugnacité. C'est cela la méthode Belhout qui fait de la concentration son cheval de bataille car il ne permet point d'errements, «un seul oubli et c'est la cata. Le joueur doit rester vigilant». C'est cette vigilance sur laquelle il a insisté avec ses joueurs pour cette finale. Une finale qu'il a envie de remporter pour assouvir une faim et étancher une soif qui le ronge depuis cette finale perdue face au MCA.