Les conditions dans lesquelles a été tenue l'élection de la mouhafadha de Souk Ahras, samedi dernier, a suscité la discorde au sein des militants dont des dizaines ont annoncé officiellement leur adhésion au mouvement redresseur en signe de protestation. «Le parti est-il à court d'hommes pour que l'on se retrouve avec des membres de mouhafadha qui sont à la fois membres de la kasma de Souk Ahras et élus de l'APC et de l'APW ?» s'est interrogé un militant de la base. Un autre parlera de procédés préjudiciables et de pratiques condamnables qui avaient précédé ce rendez-vous statutaire. «Nous sommes choqués devant ce qui se passe à Souk Ahras. Par ces temps de renouveau tous azimuts, l'état-major de Belkhadem persiste et signe dans sa politique d'usure», nous lance-t-il, avant d'ajouter que l'actuelle configuration du bureau de ladite instance élue ne tient compte ni de l'équilibre régional de la wilaya ni de la qualité des membres. Un autre étayera ses dires: «C'est le courant islamiste et les transfuges qui sont en force dans ce parti.» Un militant proche de la mouhafadha fraîchement élue dira, sous le sceau de l'anonymat, que la colère des contestataires est compréhensible et que toute élection génère pareille réaction. Il défendra la cause de son courant et qualifie les élections de «transparentes». Un autre interlocuteur se réclamant de la même tendance, mettra en valeur les conditions délicates du parti qui aurait besoin, selon ses dires, de stabilité. «Stabilité n'est pas immobilisme», rétorque l'un de ses amis comme pour signifier à notre interlocuteur de jouer franc jeu. De son côté, Mohamed Mechentel, le premier représentant du mouvement redresseur, dira à El Watan: «Le FLN n'est pas concerné par cette opération illégale de par les procédures et quelques éléments parmi les personnes choisies pour le représenter à l'échelle locale.»