L'USM El Harrach n'a pas pu rééditer les exploits de 1974 et de 1987 quand il était parvenu à remporter la coupe d'Algérie face respectivement au Widad de Tlemcen et la JS Bordj Menaïel sur le même score (1-0). Face à des Canaris plus rompus mais surtout plus réalistes, les Jaune et Noir se sont inclinés (logiquement) par la plus petite des marges. Une défaite qui aura fait beaucoup du mal à tout l'entourage du club (supporters, dirigeants, staff et joueurs), mais tout le monde peut être fier de cette jeune équipe capable de progresser davantage. Le président de l'USM El Harrach, Mohamed Laïb, résume parfaitement la situation : «Je suis, certes, déçu par cette défaite, alors que nous étions à quelques doigts d'une consécration. Et, au-delà de la déception, je suis fier de mes joueurs et de leur staff technique. Tout le monde aura fait du bon travail sanctionné donc par cette qualification en finale et, en parallèle, un bon classement en championnat.» Le dirigeant harrachi a laissé entendre aussi que le facteur matériel aura pesé de tout son poids sur le résultat final de la partie. Ecoutons-le : «Je n'ai pas une équipe de 40 milliards. L'USMH n'a pas les moyens de la JSK, du MCA ou de l'USMA. Toujours est-il que nous avons accompli un travail intéressant prouvant, par la même, que l'USMH restera un club de référence dans la relance des jeunes talents. Je suis vraiment fier des joueurs. Ils ne sont pas à blâmer, surtout qu'ils ont fait un bon match. Sauf que le résultat n'a pas suivi.» Et quel sera l'avenir de l'entraîneur Boualem Charef, pointé du doigt par l'entourage du club pour avoir commis une erreur fatale d'aligner un joueur en manque de compétition (Griche) à la place d'un autre plus compétitif (Benabderahmane) ? Un choix qui finira par avoir raison du coach, dans la mesure où c'est Griche qui commettra la bêtise de donner une balle assassine au gardien Doukha qui, de son côté, amortie mal le cuir pour faire le bonheur d'un opportuniste nommé Farès Hamiti, qui ne se fait pas prier pour marquer le but du sacre (12'). Cela ne remettra nullement en cause, selon le président de l'USMH, le travail accompli depuis trois ans par ce technicien. «Charef a toujours ma confiance. Nous avons entamé ensemble notre projet et nous le finirons ensemble. Si Charef partait, je partirai avec lui. En trois, il a apporté un grand plus à l'USMH. Depuis quelques saisons, nous souffrions en palier inférieur. Maintenant, nous rivalisons avec les meilleurs», martèle Laïb qui pense, en outre, que l'USMH continuera à se battre dans le cadre du championnat où elle occupe une confortable quatrième place au classement général. Une raison de poursuivre inlassablement le travail.