La concession agricole, qui a fait couler beaucoup d'encre au vu de nombre d'errements dans sa mise en œuvre à travers le pays, connaît une nouvelle vie. À Témouchent où aucun des scandales qui l'ont éclaboussée ailleurs n'a défrayé la chronique locale, le dispositif renaît à travers l'application d'une circulaire interministérielle datant de février dernier. Le texte en question a pour objectif la création de nouvelles exploitations agricoles et d'élevage. Ce sont essentiellement cinq communes sur les 28 de la wilaya qui sont concernées. Il s'agit d'El Amria, Tamzoura, Aghlal, Terga et Ouled Boudjema où huit périmètres ont été identifiés, soit un total de 698 ha au profit de 170 concessionnaires. La première phase qui a permis la délimitation des parcelles doit s'achever par la réalisation d'études de faisabilité. Si, pour quatre parcelles les études sont à lancer, pour les autres, elles sont déjà disponibles ou en cours de lancement. Lors de la deuxième phase, il est question de l'évaluation, de la validation et de la qualification des postulants à la concession. Les dossiers de ces derniers une fois réceptionnés par les comités techniques de daïra sont classés selon leur nature et leur viabilité économique ainsi que sur la base de critères de priorités (diplôme ou formation dans le secteur, localité de résidence, fils de fellah ou éleveur…). Après examen des dossiers par la commission de daïra, et au cas où la qualification est accordée, le candidat dispose d'une attestation de présélection. Grâce à ce document en poche, il peut introduire une demande de concession auprès de l'ONTA. Cette institution, après avoir fait signer un cahier des charges au postulant, transmet sa demande avec tout un dossier à la direction des domaines pour l'établissement de l'acte de concession et sa publication auprès de la conservation foncière. Suite à la notification de l'acte de concession au candidat d'une durée de 40 ans, le bénéficiaire entame alors la réalisation de son projet. Pour ce faire, il est en droit de solliciter, auprès de la BADR, un crédit bonifié ne dépassant pas 1.000.000 DA/Ha.