L'infrastructure sportive a connu une sérieuse dégradation ces deux dernières décades. L'opération d'aménagement du stade communal Aït Abderahim Ahmed (stade municipal) connaît un retard pour le moins préjudiciable à la pratique sportive, notamment pour les clubs de football engagés dans les compétitions officielles. Travaux conduits par la DJS en tant que maître d'ouvrage et devant permettre, outre la pose d'un gazon naturel de 5ème génération par l'entreprise DTS/Alger, la réalisation de murs d'enceinte, la réfection totale des vestiaires et des gradins, murs de clôture intérieurs et extérieurs ainsi que la chaufferie. L'infrastructure sportive en question, stade fétiche du club local «Ezzerga» et datant de l'époque coloniale, propriété de l'APC de Tiaret, a connu une sérieuse dégradation ces deux dernières décades et avait amené le ministre de l'époque, Aboubakr Benbouzid, en visite dans la région, à débloquer 70 millions de dinars. Enveloppe qui appelait une réévaluation du fait de certains autres travaux non prévus de confortement et de terrassement après le «dénivellement ayant atteint jusqu'à 17% en certains endroits du terrain». «Situation induite par l'affaissement de l'assiette du fait de travaux effectués à l'extérieur et qui avaient concerné la réalisation de la double voie menant vers l'hôpital et la destruction du mur d'enceinte qui bloquait jusque là une terre constituée de remblais», nous a-t-on expliqué il y a quelque temps. Deux bureaux d'étude ont été engagés pour apporter des réponses à ce problème qui, tout en constituant un handicap pour certaines équipes du chef-lieu, a généré des surcoûts mais un long retard à l'égal des attentes de la jeunesse, de plus en plus impatiente de voir cette infrastructure rejaillir de ses décombres dans laquelle elle a été fourvoyée. Avec le bureau d'étude BETAC, initialement chargé de l'opération aménagement du stade, il fallait inclure le bureau «INGO» impliqué avec la DTP pour donner une assise confortable à tout le sol du plateau environnant. Au-delà de ce constat, il y a, diront certains, des réserves à lever. A commencer par la qualité des agrégats que des laboratoires, n'ont cessé de refuser. Dernièrement «le problème fut résolu puisqu'on achemine le gravier à partir de la localité de Madna, à 80 km du chef-lieu de wilaya», dira le nouveau directeur de la jeunesse et des sports, M.Mohamed Lakhdar Zehouane. L'étude a-t-elle été bâclée au point où elle continue de pâtir des conséquences des travaux décidés dans le site et concernant l'ouverture de routes et ceux relatifs à l'aménagement urbain? Entamés depuis voilà cinq ans, les travaux d'aménagements et de pose de la pelouse synthétique au stade Aït Abderahim Ahmed s'apparentent à une chimère que ne digèrent plus les Tiarétis, notamment les sportifs amateurs de la balle ronde mais qui a requis l'implication directe du chef de l'exécutif qui ne quitte plus d'une semelle cette antre de l'antique «Ezzerga». Le wali, Mohamed Bousmaha, qui avait remarqué «l'anarchie environnementale dans laquelle baigne le site, a donné ordre à tous les services concernés pour y entreprendre une grande opération de volontariat contre les lieux d'immondices, de détritus et de gravats accumulés depuis des décennies et de reloger les familles qui habitent la zone», avait-t-on lu dans un communiqué de presse. Depuis rien n'a été entrepris. Même pas la destruction de ces baraques qui pullulent l'enceinte. Dernièrement ce responsable avait fixé une date, celle du 5 juillet pour l'inauguration officielle. À deux mois de cette date butoir mais non moins symbolique pour la reconquête d'un espace dédié à la jeunesse il serait suicidaire d'afficher un optimisme à voir l'environnement dans lequel baigne ce stade. En dehors de la pose de la pelouse qui attend ses ballots exposés à même le sol et à la décrépitude, beaucoup de travail reste à accomplir pour être prêt le jour J. Le DJS reste d'ailleurs prudent en annonçant «fin mai pour le gazon et le début de la prochaine saison footballistique pour le coup de starter». D'ici là, beaucoup d'eau et de salive auront coulé.