La promulgation du décret exécutif n°08/04 du 19 janvier 2008, portant statut particulier des fonctionnaires des établissements et des administrations publics, ne cesse de susciter une vive controverse chez les comptables administratifs principaux titulaires d'un DEUA, c'est-à-dire ayant un bac plus trois années d'études universitaires dans la spécialités de comptabilité et fiscalité et appartenant aux branches communes de la fonction publique. Dans une requête adressée au premier ministre, et dont une copie a été remise à notre bureau, les concernés contestent en premier lieu la mise sur pied d'égalité de leur diplôme, délivré par le ministère de l'Enseignement supérieur, et celui de technicien supérieur émanant du ministère de la Formation professionnelle. «Le décret nous a privés de notre droit légal à la promotion par le biais d'un examen professionnel ou par sélection, ce qui était prévu déjà dans la loi de 1989 mais nous ne comprenons pas pourquoi cet avantage a été supprimé», lit-on dans la correspondance. Dans cette dernière, les concernés affirment qu'ils ont aussi perdu le droit à l'accès à un poste qualitatif en dépit des conditions du diplôme et de l'expérience professionnelle acquises. «Nous sollicitons le ministère de l'Enseignement supérieur de noue permettre de poursuivre nos études, étant titulaires de diplômes universitaires, à travers les inscriptions en troisième année licence du nouveau système pour l'obtention d'une licence qui nous ouvrira les portes de la promotion», réclament les comptables principaux qui refusent leur classification à la catégorie 10 au même titre que les titulaires d'un diplôme de technicien supérieur délivré par le ministère de la Formation professionnelle, un fait qu'ils considèrent comme aberrant, selon leurs propos. «Quel est donc l'utilité d'exiger le bac pour l'obtention d'un diplôme universitaire et de se retrouver sur le même pied d'égalité avec un autre diplôme délivré sans bac ?» s'interrogent-ils, tout en exigeant d'être classés à la catégorie 11 avec la révision des lois fixant les modalités d'embauche et de promotion.