L'agression à l'arme blanche est devenue un phénomène qui est en train de prendre de plus en plus d'ampleur à Oran. En effet, depuis le début de l'année en cours pas moins de 400 cas d'agressions ont été enregistrés par le service des urgences médico-chirurgicales du centre hospitalo-universitaire, soit une moyenne de 3 à 4 cas quotidiennement. 65% des cas étaient victimes d'agression suivie de vol. Il faut savoir aussi que la tranche d'âge des victimes varie entre 17 et 71 ans et la plupart des agressions sont commises dans les quartiers populaires de la ville, réputés pour être des quartiers chauds, à l'exemple de M'dina J'dida, Haï Nasr (ex-Derb) et Haï Yaghmoracen (ex-St Pierre). Toutefois la violence n'est plus l'apanage de ces quartiers défavorisés, elle s'est généralisée à tous les secteurs même les plus huppés de la ville. Les bureaux de poste et les banques sont également les lieux de prédilection des voleurs où des centaines de salariés et des retraités ont été leur proie. Même les commerçants ne sont pas épargnés par les agresseurs qui poussent l'audace de les attaquer au vu et au su de tout le monde. En fait, tout ce qui peut être «source de financement rapide» est visé par les malfaiteurs. Contusions graves, blessures aggravées à l'arme blanche ou à l'aide d'objets contondants, sont parmi les principaux types d'agression. Les lieux isolés, peu lumineux et moins sécurisés, constituent les lieux de regroupements des gangs qui sèment la honte et le désordre. Ce n'est pas tout. Les malfrats de la conjoncture se soucient peu des horaires de leurs actes, pourvu qu'il y ait une proie à délester, sous la menace des armes blanches, du contenu de son porte monnaie, de ses bijoux et portables. Le taux d'agression le plus fréquent cible surtout les femmes seules sous la menace d'armes blanches. Elles ont toutes été délestées de leurs bijoux dans des vols à la tire.