Mobilisation et détermination étaient au rendez-vous pour le Conseil national du secteur des communes (CNSC). Ainsi, au deuxième jour de la grève nationale des travailleurs communaux, le taux de suivi a atteint les 80%, affirme le président du CNSC dans un communiqué rendu public hier. Ce qui équivaut à la paralysie de près de 1200 communes du territoire national. «Le bureau du CNSC, affilié au Snapap, salue la mobilisation et le degré de conscience des travailleurs quant à leur détermination à défendre leurs droits et leur dignité, ainsi que leur décision de poursuivre la grève jusqu'à satisfaction de leurs revendications», est-il clamé dans le document. Car les grévistes semblent avoir subi moult pressions et autres intimidations de la part des autorités locales. «De telles menaces ont été enregistrées dans plusieurs localités, telles que la commune de Chlef, certaines localités de la wilaya de Tiaret, dans les communes de Béchar, Dely Ibrahim, Chéraga, Rouiba ainsi que dans la localité de Guellil, dans la wilaya de Sétif», énumère Ali Yahia. Ce dernier dénonce l'instrumentalisation des services de police par certains responsables dans le but de dissuader, par la peur, les travailleurs des communes d'adhérer à ce débrayage. «Ces services de wilaya, de daïra et certaines responsables de commune ne respectent guère les lois de la République qui garantissent le droit de grève et l'exercice du droit syndical», accuse le CNSC. «Mais nous sommes déterminés à défendre notre plateforme de revendications, et ce, quelles que soient les menaces», assure Ali Yahia. Le CNSC demande la promulgation du statut particulier, le respect des libertés syndicales, la concertation du syndicat dans la préparation des lois et du statut particulier et l'intégration de tous les contractuels.