Dans un communiqué rendu public hier, le Conseil national du secteur des communes (CNSC) a souligné que les travailleurs communaux viennent de terminer leur grève de cinq jours, du dimanche au jeudi, par un rassemblement au niveau de la Grande Poste, «un rassemblement qui devait se tenir au préalable devant le Palais du gouvernement et qui a été empêché par les forces anti-émeute». C'est ainsi que «près de 900 travailleurs communaux se sont rassemblés au niveau de la Grande Poste, après un débrayage de cinq jours qui a été suivi à plus de 80% à l'échelle nationale», précise le CNSC, avant de se féliciter sur la forte mobilisation des travailleurs et saluer leur courage et leur détermination à poursuivre leur combat jusqu'à l'aboutissement de leurs revendications. Par ailleurs, le CNCS dénonce le mépris affiché par les pouvoirs publics envers les revendications légitimes des travailleurs des communes qui sont restées sans réponse à ce jour et sans qu'aucune ouverture de dialogue ne soit intervenue. Le syndicat dénonce aussi, et avec force, la répression des pouvoirs publics sur les travailleurs qui luttent pacifiquement pour leurs droits et leur dignité, en empêchant l'accès à plus de 50 bus transportant les travailleurs et venant de l'extérieur pour rejoindre le rassemblement et dénonce les agissements de certains responsables de l'administration pour harcèlements, menaces et intimidations à l'encontre des travailleurs ; ces responsables qui sont ainsi en violation des lois de la République qui garantissent pourtant les libertés syndicales et le droit de grève, lit-on dans le communiqué du syndicat, qui précise que «plusieurs dépassements ont été enregistrés au niveau de plusieurs communes sur l'ensemble du territoire national, à l'instar des communes de Chlef, de Sidi M'hamed, Cheraga dans la wilaya d'Alger, des communes de Bir el Djir à Oran, d'El Eulma à Sétif et des communes de Médéa… etc. D'après le CNSC, la commune de Cheraga a même vu la mobilisation de près de 150 policiers pour empêcher les travailleurs de rejoindre le rassemblement de ce jeudi. A priori, le syndicat dénonce la suspension de cinq membres de la section syndicale de Sidi M'hamed pour avoir appelé à la grève de la semaine passée, conformément à l'exercice de leur droit syndical. Dans son communiqué le CNSC informe l'opinion publique nationale que des poursuites judiciaires seront entamées à l'encontre «de ces responsables irrespectueux des lois de la République». Le CNSC réuni ce jeudi juste après le rassemblement décide à l'unanimité de ses membres d'une grève illimitée dans les prochains jours. Cette décision sera tranchée au prochain conseil national élargi aux nouvelles sections syndicales, qui sera tenu le samedi 23 avril. A la fin, le CNSC appelle tous les travailleurs à «rester mobilisés et à l'écoute de leurs représentants syndicaux pour déjouer toutes manœuvres de manipulation et de déstabilisation».