Les habitants de Aïn Meddah, un village de Bougaâ (chef-lieu de daïra) situé à 52 km au nord de Sétif, ont bloqué, mardi dernier, le CW 63. La paralysie du trafic routier est, nous dit-on, motivée par les déplorables conditions de vie de ces citoyens. La réalisation d'un réseau d'assainissement des eaux usées, qui empestent l'atmosphère des citoyens cohabitant désormais avec les rats et autres mouches qui sont un danger pour la santé publique, est absolument nécessaire. La course derrière le gaz butane, qui met, en cet hiver sibérien, leurs nerfs à rude épreuve, est l'autre casse-tête chinois de la bourgade située pourtant à une centaine de mètres de la canalisation du gaz naturel. Les citoyens se plaignent de la prolifération des batteries d'aviculture, lesquelles sont en partie responsables des odeurs nauséabondes rendant l'air des lieux irrespirable, et la récurrente question du transport scolaire n'a pas été occultée par les manifestants. L'on apprend par ailleurs que de nombreux demandeurs du logement social de Aïn Azel (située à 50 km au sud de Sétif) ont exprimé, ces derniers jours, leur mécontentement suite à l'affichage de la liste provisoire des 145 bénéficiaires. Les citoyens qui ont montré, de vive voix, leur désaccord n'ont pas manqué de fustiger la commission de daïra, accusant ses membres de ne pas connaître suffisamment la région. Ces derniers, qui ont émis plus de 100 recours, contestent la distribution ayant touché, selon eux, des citoyens n'ouvrant pas, droit à ce type de logement.