Une forte population estudiantine a suivi, jeudi dernier au musée d'El Moudjahid, les travaux du 6e colloque sur le Vieux Mila. D'émérites professeurs et chercheurs universitaires, dont Youcef Aïbèche, Bouba Medjani et Sihem Dahmani, se sont attelés lors de leurs interventions à lever le voile sur des pans entiers encore inconnus de cet immense patrimoine historico-culturel qu'est le Vieux Mila. Les intervenants ont mis en relief les inestimables richesses et vestiges millénaires que recèle cet extraordinaire pôle culturel, témoin de civilisations plurielles. Les conférenciers ont, aussi, tiré la sonnette d'alarme sur l'urgence d'une préservation et d'une sauvegarde effectives de l'ensemble des sites archéologiques, sujets, hélas, à des dégradations effrénées. Fidèle à son statut de cheville ouvrière, l'association, Les amis du Vieux Mila, initiatrice du rendez-vous, lance, par le biais de son fondateur, le professeur Abdelaziz Segueni, un véritable SOS à tout un chacun pour sa contribution dans la sauvegarde des trésors archéologiques, dépravés et accaparés par le fait des riverains. Si bien que les actes répréhensibles de spoliation de pièces archéologiques et de défiguration des murailles antiques sont visibles à l'œil nu. Le wali, Abderrahmane Kadid, après avoir dressé un réquisitoire sévère sur la déliquescence avancée de la Vieille ville, s'est engagé à prodiguer aide et soutien à l'association en vue du lancement des travaux de restauration des bâtisses endommagées et de la mosquée de Sidi Ghanem, la 2e au Maghreb après celle de Kairouan, en Tunisie.